Table of Contents
Amnesty International a salué la décision d’un juge fédéral américain de libérer Mahmoud Khleil sous caution, après plus de trois mois de détention qu’elle qualifie d’« injustifiée et excessive ». Cette libération met en lumière les pratiques de l’administration Trump, accusée d’exploiter le système d’immigration pour restreindre la solidarité envers le peuple palestinien.
Un symbole des politiques répressives
Selon Amnesty, l’affaire de Mahmoud Khleil illustre une stratégie délibérée visant à réduire la liberté d’expression et de rassemblement pacifique. Anna Baker, directrice régionale d’Amnesty pour les Amériques, a dénoncé l’utilisation des lois sur l’immigration comme un moyen de faire taire les voix soutenant la cause palestinienne.
Elle a souligné que sa libération permet enfin à Mahmoud Khleil de retrouver sa famille, tout en rappelant l’importance cruciale du respect des droits humains fondamentaux aux États-Unis et partout dans le monde, sans exception.
Préoccupations croissantes face à l’intimidation
Amnesty exprime une vive inquiétude face à l’escalade de l’usage de l’arrestation, de la détention et de l’intimidation à l’encontre d’étudiants et d’activistes aux États-Unis. Ces pratiques, rapporte l’organisation, traduisent un modèle autoritaire accentuant les violations des droits humains et ciblant des individus selon leurs convictions ou leurs actions pacifiques.
L’organisation appelle le gouvernement américain à stopper cette répression politique et à garantir la liberté d’expression. L’arrestation de Mahmoud Khleil est pour Amnesty un avertissement sérieux des défis actuels aux droits humains dans le pays, et elle s’engage à suivre de près cette affaire ainsi que d’autres cas de restriction des libertés fondamentales.
Retour à New York et engagement renouvelé
À son retour à New York, après sa remise en liberté sous caution d’une prison pour migrants, Mahmoud Khleil a réaffirmé son engagement en faveur du peuple palestinien. Accueilli à l’aéroport international de Newark Liberty par sa femme américaine, ses amis, ses partisans et la députée démocrate Alexandria Ocasio-Cortez, il a tenu à exprimer sa détermination :
- « Même menacé d’arrestation, voire de mort, je continuerai à parler de la Palestine. »
- « Je souhaite simplement reprendre le travail que je faisais : défendre les droits des Palestiniens. »
- « Ce discours mérite d’être célébré, pas puni. »
En parallèle, l’administration Trump a indiqué qu’elle poursuivrait ses efforts pour obtenir son expulsion des États-Unis.