Après une journée de mobilisation le 18 septembre, l’intersyndicale annonce un ultimatum au Premier ministre Sébastien Lecornu et fixe une échéance au 24 septembre pour obtenir des mesures concrètes. L’annonce s’accompagne d’un cadre financier et social réclamé sans ambiguïté, et d’une éventuelle intensification des actions selon l’évolution des réponses gouvernementales. Les chiffres de la mobilisation varient selon les sources: plus d’un million de manifestants d’après l’intersyndicale et 506 000 selon le ministère de l’Intérieur. Dans les secteurs clés, les mouvements dans l’éducation et les transports ont été marqués par des niveaux de participation variables, et les énergéticiens de la CGT continuent à faire pression.

L’intersyndicale fixe un ultimatum jusqu’au 24 septembre
Selon l’intersyndicale, les demandes portent sur l’abandon de l’ensemble du projet de budget, notamment « le doublement des franchises médicales », « l’année blanche », la suppression « de 3000 postes de fonctionnaires » et la réforme de l’assurance chômage. Elle exige aussi la mise en place de dispositifs qui taxent les hauts patrimoines et les gros revenus, l’abandon du recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 an, la mise en place de la conditionnalité des aides publiques aux entreprises et l’investissement dans la transition écologique. En l’absence de réponse, l’intersyndicale appellera à la grève « très rapidement » soit probablement avant le discours de politique générale de Lecornu, début octobre.
Autre élément clé: la journée du 18 septembre a donné lieu à des chiffres contrastés. Selon l’intersyndicale, plus d’un million de personnes ont défilé; selon le ministère de l’Intérieur, 506 000 ont été comptabilisées dans les rassemblements. Dans le secteur éducatif et les transports, le mouvement a été particulièrement visible: le Snuipp-FSU signale un tiers de grévistes dans le premier degré, le SNES-FSU environ 45% dans le secondaire, et le ministère estime 17% chez les personnels de vie scolaire. À la RATP, les lignes de métro ont été en grande partie à l’arrêt hors heures de pointe, avec des taux de grève annoncés entre 85% et 90% des conducteurs. Le trafic ferroviaire a été variable, et les TGV ont roulé à environ 90%. Les énergéticiens ont aussi été mobilisés, la FNME-CGT annonçant 50 000 grévistes sur un total de 140 000 salariés dans le secteur.
Mobilisation du 18 septembre et suites prévues
Après une journée de manifestations très suivie le 18 septembre, les syndicats donnent au Premier ministre Sébastien Lecornu une semaine pour répondre à leurs demandes. Si les réponses ne tombent pas, ils promettent de nouvelles mobilisations et grèves autour du projet de budget, renforçant la pression politique.
Sur le terrain, les actions se sont poursuivies dans plusieurs secteurs; les échanges entre organisations restent vifs et l’intersyndicale cherche à maintenir l’unité autour d’un programme commun, tout en se donnant le temps d’obtenir des concessions concrètes.