Home ActualitéLoi Duplomb: le Conseil tranche, l’Aveyron se divise

Loi Duplomb: le Conseil tranche, l’Aveyron se divise

by charles
France

À l’issue d’un examen constitutionnel houleux, la loi Duplomb suscite des réactions vives en Aveyron et au-delà. Le Conseil constitutionnel a censuré l’article 2, qui prévoyait le retour de trois néonicotinoïdes, mais le texte devrait tout de même être promulgué dans les jours qui viennent.

Contexte et décision du Conseil constitutionnel

En Aveyron, territoire agricole majeur d’Occitanie, les élus et les acteurs ruraux se déchirent autour du texte. Laurent Alexandre, député LFI de la 2e circonscription, salue le fait que deux millions de signatures aient été déposées contre le projet, mais rappelle que le verdict des Sages ne permet pas de trouver un terrain d’entente.

Selon Stéphane Mazars (Renaissance), dans un État de droit, il faut respecter la décision du Conseil constitutionnel. L’important, pour les agriculteurs, c’est que les autres articles soient conservés et que certaines mesures, comme les retenues d’eau collinaires, facilitent le travail des éleveurs. Malgré son vote en faveur de la loi, il précise qu’il n’était pas surpris par la censure de l’article 2.

Génération écologie, portée localement par l’élu ruthénois Alain Rauna, salue la décision et parle d’un camouflet pour le Gouvernement. Il a donné raison à nos arguments contre le retour du poison

Du côté des syndicats, la Coordination rurale affirme que l’agriculture n’est rien pour le Conseil constitutionnel par rapport à l’environnement et rappelle que deux millions de pétitionnaires témoignent d’un fort engagement citoyen. La FDSEA et les JA s’interrogent sur l’avenir des filières, et certains pensent pouvoir adapter les pratiques sans revenir immédiatement sur les interdictions.

Réactions locales et perspectives

La réalité locale est tout aussi contrastée. La FDSEA et les JA, tout en restant critiques, évoquent une capacité d’adaptation pour préserver les filières françaises. Johan Galtier, porte-parole de la Confédération paysanne en Aveyron, parle d’une première victoire qui appelle à un réflexe collectif et à une réflexion plus large sur l’agriculture et le renouvellement des générations.

Plus largement, les élus et associations évoquent la nécessité d’un débat public approfondi et d’une cohérence entre les règles nationales et les pratiques agricoles, avec l’objectif de préserver la sécurité alimentaire tout en protégeant l’environnement.

Prochaine étape: la promulgation de la loi par le président Emmanuel Macron, tandis que certains syndicats appellent déjà à des révisions par le biais d’un nouveau texte et que la gauche demeure résolue à conditionner toute adoption à une concertation plus large.

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