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Environ 300 membres de l’Alliance des femmes indonésiennes (API) se sont rassemblées mercredi devant le Parlement à Jakarta pour réclamer la fin de la violence d’État et le retrait des militaires des missions de sécurité civile.
Contexte et déclencheur des manifestations
La mobilisation survient après une semaine d’affrontements à l’échelle nationale qui ont fait au moins 10 morts.
Ces troubles ont débuté le 28 août, quand un conducteur de moto-taxi a été tué après avoir été percuté par un véhicule de police blindé qui roulait à proximité d’une foule à Jakarta.
- La colère populaire s’est rapidement étendue, portant des revendications sur le pouvoir d’achat et la gouvernance.
- Les protestations dénoncent notamment les bas salaires, la hausse des impôts et les rémunérations des députés.
Reportages et analyses récents détaillent l’évolution des manifestations : https://www.aljazeera.com/news/2025/9/1/indonesia-tightens-security-after-deadly-protests et https://www.aljazeera.com/video/2025/8/30/whats-behind-widespread-unrest-in-indonesia
Réactions du gouvernement et déploiement de forces
Face à l’ampleur des manifestations, le président Prabowo Subianto a renoncé à un projet d’augmentation des avantages accordés aux parlementaires.
Il a en parallèle ordonné aux forces armées et à la police d’agir contre les pillages et les personnes responsables d’incendies et de saccages touchant des bâtiments publics et des domiciles liés à des partis politiques.
- Le recours aux militaires dans des opérations conjointes avec la police a été fortement critiqué par les manifestantes.
- Les autorités ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser certains rassemblements.
Des affrontements récents près d’universités de Bandung ont été documentés : https://www.aljazeera.com/news/2025/9/2/indonesian-police-use-tear-gas-on-university-campuses-in-ongoing-protests
Revendiations principales de l’API
Lors du rassemblement à Jakarta, les dirigeantes de l’API ont formulé plusieurs demandes claires :
- Arrêt immédiat de l’emploi de l’armée et de la police contre des civils ; retrait des soldats engagés aux côtés de la police.
- Démission du chef de la police nationale, Listyo Sigit.
- Libération de toutes les personnes détenues sans mise en examen.
- Fin de la criminalisation des dissidences et respect des droits des citoyen·ne·s, des militant·e·s, des journalistes et des juristes qui soutiennent les manifestant·e·s.
Les manifestantes ont demandé que le rôle de l’armée dans les affaires civiles soit définitivement limité et que le gouvernement garantisse le droit de réunion pacifique sans intimidation.
Condamnations et appels internationaux
Amnesty International a vivement condamné la répression en cours.
Montse Ferrer, directrice adjointe régionale de la recherche pour Amnesty, a déclaré : « L’augmentation du nombre de décès liés à la répression des manifestations à Jakarta et dans d’autres régions d’Indonésie est alarmante. Personne ne devrait mourir en exerçant son droit à la liberté d’expression et de rassemblement pacifique. »
Conséquences et suite probable
Les tensions restent vives alors que les autorités cherchent à contenir la contestation sans provoquer une escalade plus large. Plusieurs observateurs craignent de nouvelles vagues de protestation si les revendications restent sans réponse.
- Des appels à des enquêtes indépendantes et à la protection des droits civils se multiplient.
- La situation politique est susceptible d’influencer les décisions gouvernementales à court terme, notamment sur les réformes sociales et la sécurité intérieure.
Autres développements récents en Indonésie et incidents connexes sont couverts ici : https://www.aljazeera.com/news/2025/9/2/peru-pledges-to-investigate-the-heinous-killing-of-indonesian-diplomat, https://www.aljazeera.com/news/2025/9/2/indonesias-president-to-go-ahead-with-china-trip-despite-protests et https://www.aljazeera.com/news/2025/9/3/some-400-indonesian-school-children-fall-ill-after-eating-free-school-meals