Le neuvième album de Miley Cyrus, intitulé « Something Beautiful », s’inscrit comme une œuvre singulière oscillant entre célébration festive et thématiques apocalyptiques. Parmi ses titres, le single « End of The World » se distingue par son atmosphère à la fois énergique et inquietante, évoquant une fin du monde supposée mais dansée. La chanson s’ouvre sur un refrain puissant, à la fois accrocheur et teinté de mélancolie, avec des influences qui évoquent la musique d’ABBA, notamment par la mélodie vocale rappelant « Mamma Mia ».
Cette production, signée notamment par Jonathan Rado de Foxygen, mélange textures électroniques et touches rétro, donnant à la chanson une saveur entre disco et French Touch, comme une célébration de l’hédonisme face à l’ombre de la catastrophe. Miley Cyrus y chante :
« Let’s pretend it’s not the end of the world »
, une invitation à faire semblant que tout va bien, malgré l’urgence évoquée. La chanson apparaît comme un hymne à la fête ultime, une danse à la lumière du désastre, où Nostradamus aurait, selon l’artiste, dansé le disco.
Une œuvre à double lecture
Si la chanson incarne à la fois la célébration et la fuite face à un futur incertain, l’album dans son ensemble semble déployer une tonalité éphémère. En effet, malgré son ouverture prometteuse, « Something Beautiful » donne l’impression de s’évanouir rapidement, laissant une sensation d’insignifiance face à la gravité des thèmes abordés.
Ce paradoxe soulève des questions sur la capacité de Miley Cyrus à conjuguer le plaisir immédiat avec des réflexions plus profondes sur notre société contemporaine, où l’insouciance masque la crainte d’un effondrement global. Le titre, ainsi que la réception de l’album, positionnent Miley comme une artiste à la croisée des chemins entre divertissement et message critique, dans un contexte où la fin du monde pourrait bien être la nouvelle scène de la fête.
En définitive, « Something Beautiful » s’inscrit comme un manifeste artistique dont la puissance réside autant dans la mélodie que dans la portée symbolique de ses thèmes. Une œuvre qui invite à danser face à l’incertitude, tout en restant lucide sur la fragilité de notre avenir collectif.