Mort de l’ambassadeur russe en Corée du Nord, Alexandre Matsegora, 70 ans, a été annoncée le 6 décembre 2025 par le ministère russe des Affaires étrangères. En poste à Pyongyang depuis 2014, il était décrit comme une figure clé du rapprochement diplomatique, militaire et économique entre Moscou et Pyongyang ces dernières années. Le décès intervient dans un contexte de coopération croissante entre les deux pays, marquée par un pacte de défense mutuel signé en 2024 et par une intensification des échanges.
Mort de l’ambassadeur russe en Corée du Nord à Pyongyang
Dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré « avec un profond regret » qu’Alexandre Matsegora, âgé de 70 ans, s’était éteint le 6 décembre 2025. L’annonce précise qu’aucune information sur les causes de la mort n’a été donnée.

Selon la diplomatie russe, « Sous sa direction avisée et sensible, plusieurs générations de diplomates et de spécialistes de la Corée ont vu le jour ». L’ambassadeur à Pyongyang depuis 2014 a également été décrit comme « une force motrice » du « travail acharné sur de longues années » ayant abouti au « niveau de relations actuel sans précédent » entre la Russie et la Corée du Nord.
« Sous sa direction avisée et sensible, plusieurs générations de diplomates et de spécialistes de la Corée ont vu le jour », souligne le ministère.
Les deux États procèdent actuellement à un vif rapprochement diplomatique, militaire et économique. Ils sont unis depuis 2024 par un pacte de défense mutuel, signé après une visite officielle de Vladimir Poutine à Pyongyang. La Corée du Nord a ainsi activement participé à l’effort de guerre de la Russie en lui fournissant des milliers de soldats pour repousser, entre fin 2024 et le printemps 2025, les troupes ukrainiennes qui avaient pris pied dans une petite partie de la région frontalière russe de Koursk. Elle lui fournit également armes et munitions, selon la Corée du Sud, qui soupçonne Moscou de lui transférer en échange des technologies militaires sensibles.

Contexte et implications du décès dans le rapprochement russo-nord‑coréen
Le décès survient alors que Moscou et Pyongyang affichent un rapprochement ininterrompu, avec un renforcement des liens militaires et économiques. Le pacte de défense mutuel et les échanges de personnel et de matériel ont été évoqués par les services russes comme des axes majeurs de leur coopération.
Selon le récit officiel, ce drame ne remet pas en cause le cap fixé par les deux États; toutefois, des analyses soulignent qu’un tel départ pourrait influencer les dynamiques régionales et les calculs de sécurité dans la péninsule et au-delà, alors que des rapports évoquent, selon la Corée du Sud, des transferts d’armes et de technologies sensibles entre les deux pays.
Les observateurs restent attentifs à la suite donnée à ce décès et au maintien du dialogue entre Moscou et Pyongyang, alors que les deux États poursuivent leur coopération dans des domaines sensibles.