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Naufrage tragique de migrants au large de Boulogne-sur-Mer
Le mardi 3 septembre 2024, une tragédie s’est produite au large de Boulogne-sur-Mer, où un bateau transportant des migrants a fait naufrage. Selon les autorités françaises, une dizaine de personnes ont perdu la vie dans cet incident, qui met en lumière la crise migratoire persistante dans la Manche.
Des pertes humaines alarmantes
La préfecture maritime a déclaré que le bilan restait « provisoire », avec une estimation de 13 personnes décédées, y compris trois mineurs. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a confirmé 12 morts, deux disparus et plusieurs blessés. Des efforts de secours intensifs ont permis de sauver au moins 50 migrants, bien que le nombre exact de personnes à bord demeure incertain.
En tout, la préfecture a pris en charge 65 naufragés, 12 ayant été déclarés morts en mer, tandis que certains autres sont hospitalisés dans un état critique. La ministre britannique de l’Intérieur, Yvette Cooper, a qualifié cet événement de « situation affreuse et profondément tragique », pointant du doigt les gangs responsables de ce trafic humain inacceptable.
Opérations de secours déployées
Un large dispositif de secours a été mobilisé, incluant le navire affrété par l’État, le Minck, qui a repéré l’embarcation en difficulté, et rapidement intervenu. Les opérations de sauvetage se déroulent depuis 11 h 30, au cap Gris-Nez dans le Pas-de-Calais, avec l’appui de plusieurs ressources, y compris des hélicoptères, des bateaux de pêche et des navires militaires.
Les efforts de secours se poursuivent alors que les victimes sont transférées vers Boulogne-sur-Mer. Le maire de la ville, Frédéric Cuvillier, a exprimé sa tristesse face à ce qu’il a décrit comme « une nouvelle tragédie liée à la situation migratoire ». Selon les informations reçues, jusqu’à 70 personnes auraient pu se trouver à bord de l’embarcation lorsque le naufrage s’est produit.
Un naufrage parmi les plus meurtriers de l’année
Ce naufrage est le plus meurtrier de 2024, ajoutant une tragédie supplémentaire à une liste déjà longue, où 25 personnes ont perdu la vie en tentant de traverser la Manche depuis le début de l’année. D’autres incidents précédents avaient également coûté la vie à des migrants, soulignant la dangerosité croissante des traversées.
Des associations d’aide aux migrants, telles qu’Utopia 56, ont exprimé leur indignation et leur tristesse face à ce drame. Enver Solomon, directeur du Refugee Council au Royaume-Uni, s’est dit « dévasté », rappelant que le nombre de décès dans la Manche cette année est inacceptable et que la répression ne constitue pas une solution viable.
Il a souligné que les mesures de sécurité renforcées ont exacerbé les risques des traversées, entraînant des départs depuis des zones plus dangereuses et à bord d’embarcations fragiles et surchargées.