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Nouvelles négociations entre Moscou et Damas sur bases militaires
Selon le Wall Street Journal, des responsables ont révélé que la relation entre la Russie et la nouvelle direction syrienne a pris de l’élan suite à un premier appel entre le président syrien Ahmad al-Shara et le président russe Vladimir Poutine, alors que des négociations sont en cours pour que Moscou puisse conserver ses bases militaires en Syrie.
Élargissement des discussions
Les sources ont indiqué que les discussions concernant deux bases russes en Syrie ont été élargies pour inclure des relations économiques plus vastes entre les deux pays, impliquant des milliards de dollars en liquidités et des investissements dans le secteur du gaz.
Les Russes cherchent à négocier l’avenir de la base aérienne de Hmeimim et la base navale de Tartous, mais les discussions se sont étendues à des aspects économiques plus larges, selon des personnes informées sur les négociations.
Projets d’infrastructure et excès de gaz
Les pourparlers incluent également la reprise de la construction du port de Tartous, ainsi que le développement des concessions de gaz naturel en mer, des mines de phosphates et des champs d’hydrocarbures dans la région de Palmyre. De plus, un projet de construction d’une usine d’engrais à Homs est envisagé.
Demande de pardon et relations bilatérales
Les sources ont ajouté que les négociations entre la Russie et la Syrie incluent un éventuel pardon de Moscou pour son rôle dans les frappes aériennes contre des civils syriens.
Refus de livrer al-Assad
Les discussions ont également abordé la demande de Damas de livrer l’ancien président Bachar al-Assad, mais les Russes ont refusé de discuter de cette question, selon le Wall Street Journal.
Les négociations ont débuté avec l’arrivée de Mikhaïl Bogdanov, vice-ministre des Affaires étrangères russe, et Alexandre Lavrentiyev, envoyé spécial de la Russie en Syrie, en janvier dernier.
Assistance financière
Le journal a rapporté que la Russie a transféré le mois dernier l’équivalent de 23 millions de dollars en livres syriennes au taux de change officiel à la banque centrale de Damas. Ces billets ont été imprimés par la Russie pour soutenir l’économie syrienne, qui fait face à une pénurie de liquidités après que la plupart des pays aient refusé de le faire par crainte des sanctions, selon des responsables syriens et européens cités par le Wall Street Journal.
Relations stratégiques
Al-Shara a précédemment reconnu dans des déclarations antérieures qu’il existe « des intérêts stratégiques profonds » entre la Syrie et la Russie, qui a fourni pendant des décennies des armes à l’armée syrienne et financé des centrales électriques, des barrages et d’autres infrastructures majeures.
Comme l’a rapporté précédemment l’agence Reuters, Poutine a proposé en décembre dernier d’utiliser les deux bases comme centres de distribution d’aide humanitaire au peuple syrien. Pendant ce temps, l’ambassadeur de Moscou auprès des Nations Unies, Vassili Nebenzia, a déclaré à l’époque que l’alliance entre la Russie et la Syrie « n’est pas liée à un quelconque régime ».