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Un nouvel accord sur l’assurance chômage a été conclu et publié au *Journal officiel* le 20 décembre. Cet accord entre le patronat (Medef, CPME, U2P) et plusieurs syndicats (CFDT, FO, CFTC) introduira des modifications significatives à partir du 1er janvier 2025, moment où les règles actuelles deviendront caduques.
Un contexte de changement
L’arrivée de François Bayrou à Matignon a permis de finaliser ce processus de négociation, avec de nouvelles règles entrant en vigueur dès avril 2025. Ces changements visent à durcir les conditions d’indemnisation chômage, dans un contexte où le nombre de personnes inscrites à France Travail s’établissait à 5 123 700 au troisième trimestre 2024.
Des réductions d’indemnisation
Parmi les principales mesures, les bornes d’âge pour les séniors subiront un décalage. Actuellement, les personnes de 53 à 54 ans peuvent bénéficier de 22,5 mois d’allocations, tandis que celles de 55 ans et plus ont droit à 27 mois. À partir de 2025, ces seuils passeront à 55-56 ans pour le premier cas et 57 ans et plus pour le second, réduisant ainsi le droit à indemnisation à 18 mois pour les 53-54 ans.
Changements dans le calcul des allocations
Le mode de calcul des indemnités sera également modifié. Désormais, il se fera sur une base de 30 jours, privant ainsi les chômeurs de cinq à six jours d’allocations par an. Pour corriger cette anomalie, la formule de calcul de l’allocation journalière sera révisée.
Révisions des plafonds et dégressivité
Le plafond des jours non travaillés, qui influence le salaire journalier de référence, sera abaissé à 70 % contre 75 % actuellement. Par ailleurs, la dégressivité des allocations au bout de six mois, qui concernait auparavant les chômeurs avec un salaire dépassant 4 500 euros, ne s’appliquera plus aux moins de 57 ans, mais seulement aux moins de 55 ans.
Exclusions de certaines mesures
Il est à noter que certaines propositions n’ont pas été intégrées dans l’accord final. Notamment, une mesure visant à exiger cinq mois de travail dans les 24 derniers mois pour ouvrir des droits au chômage a été jugée nécessitant une législation. De plus, la question des indemnités des travailleurs frontaliers a été exclue pour des raisons juridiques.