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Panama libère 65 migrants critiques de l’USA: Un nouveau départ
Le Panama a libéré 65 migrants qui avaient été retenus pendant plusieurs semaines dans un camp isolé après avoir été déportés des États-Unis. Les autorités leur ont annoncé qu’ils disposent d’au moins 30 jours pour quitter ce pays d’Amérique centrale.
Options de séjour prolongé
Les personnes libérées samedi ont la possibilité d’étendre leur séjour au Panama jusqu’à 90 jours si nécessaire, ce qui leur permettra d’entamer le processus légal de réinstallation ou de retour volontaire dans leur pays d’origine.
Conditions de détention
Ce groupe a été libéré de la région du Darien, une région jungle dangereuse près de la frontière avec la Colombie, qui constitue une route de transit clé pour de nombreux migrants traversant l’Amérique du Sud à pied. Ils étaient dans ce camp depuis mi-février après leur déportation des États-Unis.
Critiques des droits de l’homme
Les groupes de défense des droits affirment que cette libération est une façon pour le Panama de se décharger de ses responsabilités face à des critiques croissantes concernant les droits de l’homme. De nombreux migrants libérés affirment fuir la violence et la répression en provenance de pays tels que la Chine, la Russie, le Pakistan, l’Afghanistan, l’Iran, le Népal, et d’autres.
Accord avec les États-Unis
Dans le cadre de la politique de l’administration américaine visant à intensifier les déportations des migrants, le Panama a conclu un accord avec Washington, par lequel il a accepté de recevoir des migrants de pays tiers déportés, prenant ainsi en charge la responsabilité de leur rapatriement ou réinstallation.
Préoccupations humanitaires
Les défenseurs de l’immigration et les groupes de droits de l’homme ont dénoncé cet arrangement comme cruel, car il permet aux États-Unis d’exporter leur processus de déportation. L’accord a également soulevé des inquiétudes en matière de droits humains, lorsque des centaines de déportés détenus dans un hôtel à Panama City ont affiché des notes à leurs fenêtres demandant de l’aide et exprimant leur peur de retourner dans leur pays.
Droits des réfugiés
Selon le droit international des réfugiés, les personnes ont le droit de demander l’asile lorsqu’elles fuient un conflit ou une persécution, et elles ne peuvent pas être renvoyées de force chez elles. Cependant, les migrants déportés qui ont refusé de retourner dans leur pays d’origine ont été envoyés à Darien, où ils ont passé des semaines dans des conditions précaires, se sont vus confisquer leurs téléphones, n’ont pas eu accès à un avocat et n’ont pas été informés de leur destination future.
Témoignages poignants
Parmi les migrants libérés samedi, se trouvait Nikita Gaponov, 27 ans, qui a fui la Russie en raison de la répression dont il a été victime en tant que membre de la communauté LGBTQ+. Il a déclaré avoir été détenu à la frontière américaine sans pouvoir faire une demande d’asile.
Hayatullah Omagh, un homme de 29 ans qui a fui l’Afghanistan en 2022 après la prise de pouvoir des talibans, a également été libéré samedi et se trouve dans une situation juridique précaire, cherchant désespérément une issue sans avoir à retourner dans son pays d’origine.
« Je ne peux pas retourner en Afghanistan dans aucune circonstance… Il est sous le contrôle des talibans, et ils veulent me tuer. Comment puis-je y retourner ? »
Négation des abus
Les autorités panaméennes ont également nié les accusations de mauvais traitements des migrants, mais ont empêché les journalistes d’accéder au camp et ont annulé une visite de presse prévue la semaine dernière.