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Pavel Durov, le créateur de Telegram, a récemment été arrêté en France, faisant face à des accusations graves, notamment de complicité dans le trafic de drogue et le blanchiment d’argent. Dans une interview exclusive, il dénonce une conspiration et affirme être puni sans avoir été jugé.
Une lutte pour la liberté d’expression
Dans cette interview, la plus longue qu’il ait jamais donnée, Durov évoque son combat pour la liberté d’expression et son refus catégorique de vendre Telegram. Il exprime aussi ses préoccupations quant à l’avenir de la démocratie, tout en montrant son attachement à la France, où il se trouve actuellement dans une situation précaire.
Les accusations et leur absurdité
Lorsqu’il a été interrogé sur les charges portées contre lui, Durov a déclaré : « C’est totalement absurde. Juste parce que des criminels utilisent notre service de messagerie parmi tant d’autres, cela ne fait pas de ceux qui le dirigent des criminels. » Il affirme que rien n’a prouvé sa culpabilité.
Les conséquences de son arrestation
Durov a mentionné les difficultés qu’il a rencontrées durant ses premiers jours de détention, où il a été interrogé pendant quatre jours dans des conditions difficiles. « J’ai été privé de mois précieux avec mes parents qui ont des problèmes de santé graves, » a-t-il déclaré, exprimant son désespoir face à la situation.
Relations avec les autorités russes
Sur la question de ses relations avec le Kremlin, Durov a répondu qu’il ne collaborait en aucun cas avec les autorités russes, affirmant : « Nous avons toujours refusé de céder à des demandes de censure politique. » Il a choisi de quitter la Russie en 2014 après avoir été mis sous pression.
Réflexions sur la géopolitique et la technologie
Durov a abordé divers sujets allant de la guerre en Ukraine à ses inquiétudes concernant les lois européennes sur les services numériques. « Ces lois sont dangereuses car elles peuvent être retournées contre ceux qui les ont créées, » a-t-il averti.
La vision de Durov pour Telegram
Concernant l’avenir de Telegram, Durov a déclaré qu’il souhaite que la plateforme reste indépendante et fidèle à ses valeurs fondamentales. « Si je devais disparaître, une fondation à but non lucratif prendrait le relais, » a-t-il ajouté.
Un homme sous surveillance
Durov a évoqué le sentiment d’être surveillé en permanence, rappelant ses expériences passées en Russie. « Quand je vivais là-bas, je reconnaissais les agents qui me suivaient, » a-t-il expliqué.
Une vision de la démocratie menacée
Enfin, il a partagé ses réflexions sur la démocratie, affirmant qu’elle reste un système valable tant que les visions divergentes peuvent s’affronter. « Le véritable danger est l’uniformité, » a-t-il conclu.