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Le bilan de la dernière phase d’admission sur Parcoursup révèle une forte augmentation du nombre de candidats encore en attente d’une proposition pour intégrer l’enseignement supérieur à la rentrée prochaine. Alors qu’une majorité importante de jeunes ont reçu une ou plusieurs propositions, plus de 103 000 dossiers restent toujours en suspens, un chiffre en hausse par rapport à l’an dernier où 85 000 candidats étaient encore sans réponse à la même période.
Une hausse significative du nombre d’inscrits
En 2024, le nombre total d’inscrits sur Parcoursup a atteint près de 833 000, dont 649 647 lycéens, en augmentation de 5 000 par rapport à l’année précédente, et 183 012 étudiants, soit 14 000 de plus. Cette croissance témoigne d’une hausse d’intérêt pour l’enseignement supérieur, mais aussi de la difficulté croissante à satisfaire toutes les demandes.
Les chiffres clés de la phase d’admission
À la fin de la phase principale d’admission, organisée jusqu’au 10 juillet, 574 850 bacheliers ont reçu au moins une proposition, tandis que 141 796 étudiants en réorientation ont également obtenu une réponse favorable. Ces résultats indiquent que près de 90 % des lycéens et 80 % des étudiants ont été pris en charge, selon le ministère de l’Éducation. Cependant, un «sac de candidates et candidats» reste en attente, principalement issus de formations professionnelles ou scolarisés à l’étranger.
La phase complémentaire et ses enjeux
Les candidats en attente ont la possibilité de participer à la phase d’admission complémentaire, ouverte depuis le 10 juin et qui se poursuit jusqu’au 11 septembre. Cette étape offre l’opportunité de formuler jusqu’à dix nouveaux vœux dans des formations disposant encore de places vacantes. En 2024, cette phase a permis à environ 80 000 candidats d’obtenir une proposition d’admission.
Les difficultés et critiques du système
Ce contexte soulève des interrogations sur la gestion de Parcoursup, jugée par certains comme une «machine à trier les élèves», selon Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, qui dénonce une procédure «d’une grande brutalité». La récente hausse du nombre de candidats dans l’attente montre que malgré des ajustements, la procédure reste encore perçue comme particulièrement sélective et peu inclusive.
Dans l’attente d’éventuelles mesures d’accompagnement ou d’ajustements, les jeunes concernés et leurs familles se tournent vers les dispositifs d’aide, notamment les commissions d’accès à l’enseignement supérieur, pour envisager d’autres solutions ou pistes d’orientation à l’approche de la rentrée.