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François Bayrou maintient sa position face à la crise politique en France

by Sara
France

François Bayrou, crise politique, vote de confiance, France : à une semaine du scrutin, le Premier ministre a maintenu dimanche 31 août sa ligne politique et sa méthode lors d’une interview commune diffusée sur LCI, BFMTV, franceinfo et CNews, refusant d’amender son ultimatum malgré les menaces de rejet par l’ensemble des oppositions.

François Bayrou, crise politique, vote de confiance, France : maintien de la ligne après l’interview

Interrogé depuis Matignon le 31 août 2025, François Bayrou a répété ses propos tenus depuis l’annonce du vote de confiance lancé le 8 septembre. L’entretien, retransmis simultanément par les quatre grandes chaînes d’information en continu, était très attendu alors que les partis d’opposition — de droite comme de gauche — ont prévenu qu’ils voteraient contre.

François Bayrou interviewé à Matignon
François Bayrou interviewé depuis Matignon par LCI, CNews, franceinfo, et BFMTV, le 31 août 2025, une semaine avant le vote de confiance

Sur l’état des finances publiques, le chef du gouvernement a confirmé son diagnostic, qualifiant la situation de « un « danger grave et imminent » ». Il a pointé la responsabilité collective des Français mais aussi des gouvernements successifs : « depuis 1974 ont tous augmenté la dette ». Il a résumé la France comme « un bateau qui a un trou dans la coque et qui se remplit d’eau depuis 50 ans ».

Questionné sur sa part de responsabilité, l’ancien député du MoDem et allié du macronisme depuis 2017 n’a pas admis de rôle déterminant. À la question de Sonia Mabrouk sur son opposition passée à la réduction du nombre de fonctionnaires sous Nicolas Sarkozy, il a éludé, répétant que « les Français, et notamment les boomers, ont consommé de la dette qu’ils feront payer à leurs enfants et petits-enfants ».

En lançant ce vote de confiance, François Bayrou a expliqué avoir inversé la logique habituelle de négociation — d’abord l’accord, ensuite les discussions — et a défendu son positionnement par une image médicale : « Quand vous êtes médecins et que vous avez un patient, vous ne dites pas “on va s’entendre d’abord sur les médicaments, on verra après quel est le diagnostic” ». Il a par ailleurs assuré avoir été actif pendant l’été : « Le seul qui n’était pas en vacances, c’était moi ».

Arguments budgétaires, alliances et réactions des partis

Sur les mesures évoquées depuis l’annonce budgétaire, le Premier ministre s’est déclaré ouvert à certains ajustements mais a refusé les critiques visant à faire porter le poids des économies sur deux jours de travail non payés. Il a concédé, « du bout des lèvres », être prêt à revenir sur la suppression des jours fériés et a évoqué d’autres options : « Cette mesure est tout à fait discutable. J’en avais envisagé d’autres, de passer de 35 heures à 36 heures de travail par semaine ».

La tonalité de son échange a été particulièrement vive lorsqu’il a abordé le Parti socialiste. À la question de savoir si, face à la crise, des ministres socialistes pourraient rejoindre le gouvernement, il a lancé à Darius Rochebin : « Vous êtes un humoriste dans votre genre, vous ! »

François Bayrou a également critiqué les propositions budgétaires du PS, estimant qu’elles étaient « les plus éloignées de toutes celles qui ont été faites sur le champ politique (…) Parce que ce que propose le Parti socialiste, ce n’est pas de freiner la dépense, c’est de laisser repartir la dépense ».

Sur la contribution des plus riches, il s’est dit prêt à en discuter, mais a rejeté l’idée d’une taxe portée par Guillaume Zucman, la qualifiant « inconstitutionnelle » et représentant une « menace » sur les investissements. Réagissant aux critiques à gauche, plusieurs élus ont ironisé sur sa formule : « si le gouvernement tombe, on changera de politique ».

Concernant le Rassemblement national, Sébastien Chenu a affirmé que son groupe voterait contre la confiance. François Bayrou a dit être prêt à « regarder », « s’il y a des avantages pour les immigrés dont les Français ne profitent pas », tout en refusant de faire de l’immigration « la cause de la situation du pays ». Le Premier ministre doit rencontrer Marine Le Pen cette semaine.

« Vous aurez beau dissoudre vous retrouverez le même désordre et la même incapacité d’action ».

Sur l’idée d’une nouvelle dissolution, François Bayrou a mis en garde : tant que le mode de scrutin n’est pas changé, une dissolution mènerait selon lui au même désordre et à la même incapacité d’action. Il a répété son ultimatum, résumé par sa rhétorique « lui ou le chaos ».

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source:https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/francois-bayrou-veut-se-sauver-sans-rien-conceder-a-une-semaine-du-vote-de-confiance_254219.html

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