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Jean‑Luc Mélenchon a appelé à une grève générale le 10 septembre, qualifiant l’initiative de mobilisation citoyenne et demandant une journée de « blocage général » pour traduire la colère du « peuple ». Il a formulé cet appel lors des universités d’été de La France insoumise (LFI), vendredi 22 août 2025, à Châteauneuf‑sur‑Isère.
Appel de Jean‑Luc Mélenchon à la grève générale le 10 septembre
Devant plusieurs milliers de militants, M. Mélenchon a demandé que la journée du 10 septembre soit « un jour de blocage général ». « Il faut que le 10 septembre soit un jour de blocage général, c’est‑à‑dire, pour ce qui concerne le salariat, que le 10 septembre, ce soit la grève générale », a‑t‑il lancé. Il a ajouté : « Ce n’est pas à moi d’en décider, bien sûr ».
Le chef de file des « Insoumis » a lié cet appel à une échéance politique précise : « Il nous faut la grève générale le 10 septembre parce que le 23 septembre, nous déposerons la motion de censure pour faire tomber le gouvernement de M. Bayrou », a‑t‑il insisté, précisant l’objectif de faire chuter le premier ministre à l’Assemblée nationale afin, selon lui, de pousser le président Emmanuel Macron à la démission.
Motifs et caractère du mouvement attendu
M. Mélenchon a salué le mouvement de blocage annoncé pour le 10 septembre et a évoqué la création d’assemblées citoyennes. « Personne ne sait comment tout ça s’est engagé, mais des milliers de gens s’y sont ralliés d’entrée de jeu », a‑t‑il déclaré. « Ce que tout le monde sait, c’est que d’entrée de jeu, il s’est créé des assemblées citoyennes, et qu’il va s’en créer encore d’autres », a‑t‑il ajouté au sujet d’un mouvement aux contours encore peu définis, qui réclame notamment plus de justice fiscale et un rejet du plan Bayrou pour le budget 2026 de la France.
Il a par ailleurs tenu à écarter l’idée d’une récupération partisane : « Notre stratégie est d’aider et de servir le mouvement », a‑t‑il affirmé, insistant sur le rôle que LFI entend jouer en soutien plutôt qu’en appropriation exclusive.
Position des autres forces de gauche et débats internes
Lors des universités d’été des écologistes la veille, la dirigeante du parti, Marine Tondelier, a renouvelé son appel à l’union de la gauche. « Arrêtons avec les attaques personnelles et les guerres picrocholines, et la “commedia dell’arte”, et les “gnagnagna, si tu me mets un dissident là, je t’en mets un là” (…) On n’a pas le temps », a‑t‑elle martelé.
À gauche, le Parti socialiste d’Olivier Faure, les Écologistes et certains anciens membres de LFI (Clémentine Autain, François Ruffin) défendent l’idée d’une union face à la menace de l’extrême droite. En revanche, Raphaël Glucksmann et Jean‑Luc Mélenchon, candidats potentiels à la présidentielle de 2027, se montrent réticents à une fusion large, invoquant des divergences programmatiques. Mélenchon s’est toutefois déjà dit favorable à une union « derrière LFI et autour de son programme de rupture ».
Par ailleurs, La France insoumise a refusé l’accès à ses universités d’été au journaliste Olivier Pérou, coauteur du livre-enquête La Meute, a indiqué le mouvement.
Calendrier immédiat et étapes annoncées
Les dates clés mentionnées lors des interventions sont les suivantes : la journée de blocage et d’appel à la grève générale le 10 septembre, puis le dépôt d’une motion de censure le 23 septembre à l’Assemblée nationale en vue de faire tomber le gouvernement de M. Bayrou. Mélenchon a précisé que l’organisation d’une telle mobilisation ne dépend pas uniquement de lui, mais il en appelle aux salariés et aux citoyen·ne·s pour en faire une journée de blocage effectif.