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Face à une montée inquiétante des intimidations et du harcèlement à l’encontre des députés et des candidats politiques, le gouvernement britannique a annoncé des mesures pour renforcer la sécurité et punir plus sévèrement ceux qui s’adonnent à de tels abus. Rushanara Ali, ministre de la démocratie, a exprimé ses préoccupations quant à la gravité de la situation, soulignant que de nombreux jeunes hésitent à s’engager politiquement en raison de cette atmosphère hostile.
Un climat de peur
Ces dernières années, deux députés ont été tués, et de nombreux candidats ont rapporté des harcèlements durant la campagne électorale de l’année dernière. Ali a déclaré : « Au cours de mon mandat, nous avons perdu des collègues – ma amie Jo Cox, Sir David Amess. » Elle a également évoqué l’attaque brutale subie par Stephen Timms peu après son élection en 2010, illustrant un contexte alarmant de violence politique.
Augmentation des violences électorales
Ali a constaté une augmentation des abus à un niveau qualifié d’« industriel » lors des récentes élections générales. Elle a indiqué que cette hostilité croissante a un « effet glaçant » sur notre démocratie. De nombreux membres de divers partis, en particulier des femmes, rapportent des menaces et intimidations de manière régulière.
Les incidents de harcèlement ne se limitent pas à un seul mouvement politique, mais reflètent une désaffection croissante du public à l’égard des représentants élus, avec une facilité accrue pour les citoyens de les contacter.
Les nouvelles mesures pour protéger les candidats
Pour contrer cette tendance, le gouvernement met en place trois mesures concrètes. Tout d’abord, les candidats ne seront plus tenus de publier leur adresse personnelle sur le matériel électoral, ce qui vise à protéger leur vie privée. Ensuite, un changement de la législation prévoira que le harcèlement d’un candidat sera considéré comme un facteur aggravant, permettant ainsi aux juges d’imposer des peines plus sévères.
Enfin, ceux reconnus coupables d’intimidation ou d’abus envers un candidat seront interdits de se présenter à une élection future, une démarche qui reflète certaines recommandations d’un rapport parlementaire sur la protection des élus pendant les campagnes électorales.
Un appel à la sécurité en politique
Rushanara Ali a déclaré : « Il ne peut être acceptable que des députés et des conseillers soient menacés de mort. Malheureusement, ce climat d’hostilité nous a coûté la vie de deux de nos collègues. » Elle a plaidé pour que ceux qui choisissent de s’engager dans la vie publique bénéficient d’une protection adéquate, afin de ne pas décourager de futurs candidats.
Les mesures proposées visent à faciliter la vie des candidats et à décourager le harcèlement, garantissant ainsi une démocratie plus sécurisée et accessible pour tous.