Accueil ActualitéPourquoi les câlins nous font autant de bien : la science explique

Pourquoi les câlins nous font autant de bien : la science explique

par Lea
France

Le câlin, qu’il soit échangé avec un partenaire, un membre de la famille ou un ami, apaise et réconforte. Mais pourquoi aimons-nous autant ces étreintes ? Au-delà du sentiment d’être aimé et reconnu, des mécanismes biologiques plus complexes entrent en jeu, intimement liés à la perception de la température par le corps et à la construction de notre conscience de nous‑mêmes.

Étreinte et bien-être, image associée à la réduction du stress
Étreinte et bien-être

La thermoception, soit la capacité de détecter le chaud et le froid, est l’un des sens humains. Elle a été essentielle à notre survie au cours de l’évolution, nous aidant à éviter les brûlures et les engelures et à savoir quand se réchauffer. En plus de réduire le stress physiologique, l’étreinte pourrait favoriser une conscience corporelle plus prononcée et renforcer le bien‑être général.

Selon l’étude, lorsque nous serrons quelqu’un dans nos bras, des signaux thermiques activent des fibres nerveuses de la peau reliées par des voies thermosensibles au cortex cérébral. Leur activation déclenche ensuite la libération d’ocytocine, souvent surnommée hormone de l’amour ou de l’attachement, qui joue un rôle central dans les interactions sociales et la régulation des émotions.

Chez l’être humain, l’ocytocine renforce la confiance, les liens sociaux et affectifs, et contribue à réduire le stress en diminuant le cortisol. Elle intervient également dans la régulation de l’anxiété et participe à une meilleure perception du bien‑être de manière générale.

Les chercheurs soulignent qu’un manque de contact physique peut altérer la conscience corporelle, une caractéristique observée dans diverses pathologies, notamment certaines perturbations des comportements alimentaires ou de la dépression. Le coauteur Gerardo Salvato rappelle que les signaux thermiques jouent un rôle fondamental dans des pathologies cliniques, et que des personnes présentant une régulation ou une perception altérée de la température peuvent développer des troubles où certaines parties de leur corps ne leur apparaissent plus comme les leurs.

Dans un contexte de réchauffement climatique, il devient crucial d’étudier la façon dont la température influence nos réactions corporelles et notre relation à nous‑mêmes. Comprendre ces mécanismes pourrait aider à mieux comprendre les variations d’humeur et le stress dans la vie quotidienne.

Le besoin de contact physique est inné: le contact chaleureux rappelle que nous sommes connectés, valorisés et intégrés dans un monde social. Dans un monde moderne qui peut isoler, le câlin offre, ne serait‑ce que momentanément, une reconnexion avec autrui.

Cela pourrait vous intéresser

Laisser un commentaire