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Le procès pour l’assassinat de Samuel Paty s’est ouvert ce mardi 5 novembre à Paris, avec l’audition des deux premiers accusés, qui ont contesté leur implication dans les faits. Les accusés, Azim Epsirkhanov et Naïm Boudaoud, amis du tueur Abdoullakh Anzorov, sont les seuls poursuivis pour complicité d’assassinat, un crime passible de réclusion criminelle à perpétuité.
L’audience retardée après une blessure
Les six autres accusés, dont trois comparaissent libres sous contrôle judiciaire, sont poursuivis pour participation à une association de malfaiteurs terroriste, encourant jusqu’à 30 ans de réclusion. La journée d’audition, initialement dédiée à l’examen de la personnalité des accusés, a été perturbée par un incident. Yusuf Cinar, 22 ans, s’est blessé à la tête en retournant à sa cellule, ce qui a retardé le début de l’audience.
L’avocate de Cinar, Lucile Collot, a expliqué que son client s’était ouvert le crâne en raison de conditions de détention difficiles. L’audience a pu reprendre plus tard dans l’après-midi, mais certaines auditions ont été reportées à une date ultérieure.
Le parcours des accusés
Lors de cette première journée, la cour a entendu des témoignages sur la personnalité des accusés. Azim Epsirkhanov, 23 ans, s’est exprimé en français avec aisance, témoignant de son intégration en France depuis l’âge de 10 ans. Il a déclaré : *« La France est mon deuxième pays »*, ajoutant que ses parents lui ont appris à aimer cette nation qui l’a accueilli.
Pour sa part, Naïm Boudaoud, 22 ans, a évoqué sa relation avec Epsirkhanov, décrivant un lien protecteur. Il a souligné un changement dans le comportement d’Anzorov un an avant l’attentat, notant qu’il avait commencé à s’éloigner de leurs anciennes habitudes de vie.
Des révélations sur le jour de l’attentat
Azim Epsirkhanov a admis avoir accompagné Anzorov dans une coutellerie à Rouen la veille de l’attentat. *« Il m’a dit que (le couteau) était un cadeau pour son grand-père »*, a-t-il précisé. Naïm Boudaoud, qui a lui aussi participé à cette sortie, a mentionné que des changements dans les intérêts d’Anzorov avaient été notés, comme le refus de discuter de certains sujets.
Le procès se poursuivra jusqu’au 20 décembre, date à laquelle les faits seront examinés plus en profondeur.