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La Prima Commissione du Consiglio superiore della magistratura en Italie a récemment approuvé une résolution en défense de Marco Gattuso, président du collège de juges de Bologne. Cette décision fait suite à son renvoi à la Cour de justice européenne du décret gouvernemental concernant les pays sûrs, suspendant ainsi son application en raison de doutes quant à sa compatibilité avec le droit communautaire.
Critiques et soutien institutionnel
Les juges de Bologne ont été la cible de vives critiques de la part de membres de la majorité politique. Marco Gattuso, en particulier, a été critiqué dans un article du quotidien *La Verità*, qui a évoqué des éléments personnels concernant sa vie familiale. En réponse à cette offensive, tous les membres togati du CSM, ainsi que les laïcs du centre-gauche, ont demandé l’ouverture d’une procédure pour établir un document de solidarité envers le juge sous attaque.
Délibération favorable à Gattuso
La commission a adopté une résolution majoritaire, soutenue par le président Tullio Morello, ainsi que par les juges Andrea Mirenda, Edoardo Cilenti et Marco Bisogni, et le laïc Michele Papa. Le seul vote contre provient d’Enrico Aimi, avocat et ancien sénateur de Forza Italia. La délibération doit maintenant être approuvée par le plenum, qui se réunira probablement le 20 novembre. Les rapidités des décisions prises en commission sont souvent un indicateur fort de soutien, alors que les procédures similaires peuvent habituellement stagner après leur ouverture.
Arguments de la Prima Commissione
Dans la délibération, il est souligné que les déclarations et les exposés médiatiques dont Gattuso a été victime ne traitent pas des aspects techniques de la décision, mais remettent en question l’impartialité du tribunal. Ces attaques sont jugées préjudiciables à la réputation et à l’indépendance de l’exercice judiciaire, perturbant ainsi le bon déroulement et la crédibilité de la fonction judiciaire dans son ensemble.
Réactions à la délibération
Enrico Aimi a publié un communiqué pour expliquer son vote contre le document, affirmant que les réactions politiques, bien qu’amplement discutées, n’ont pas causé de perturbation réelle de l’exercice indépendant de la fonction judiciaire. Selon lui, l’examen en plenum de la délibération pourrait entraîner une escalade des tensions entre le politique et la magistrature, ce que l’Italie ne peut se permettre en ce moment.