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Le dimanche 6 avril, environ 1500 personnes, selon les organisateurs, se sont rassemblées à Paris devant la mairie pour exprimer leur opposition aux Zones à Faibles Émissions (ZFE). Cet événement, initié par la Fédération Française de Motards en Colère (FFMC), vise à inciter les députés à abroger cette mesure alors que l’Assemblée nationale s’apprête à discuter de son sort le mardi 8 avril.
Un rassemblement marquant
Les participants ont manifesté leur mécontentement concernant les ZFE, notamment à travers l’expression de la colère de motards et d’automobilistes face à des restrictions jugées injustes. Alexandre Jardin, écrivain et fondateur du mouvement anti-ZFE « Les Gueux », présent lors de la manifestation, a déclaré : « C’est n’importe quoi ! Ça veut dire que Boboland se bunkérise… c’est une déclaration de sécession avec le reste du pays ! Nos objectifs écologiques doivent être partagés avec la nation ! Ça organise l’exclusion ! Ça organise la colère !«
Des témoignages poignants
Olivier, un habituel des manifestations anti-ZFE, a partagé son expérience : « Moi je travaille à Carrefour-Pleyel, à Saint-Denis. La barrière, c’est l’A86. Ça veut dire que si j’étais une Crit’Air 3, je ne peux plus sortir pour aller travailler ! Depuis le 1er janvier 2025, les limitations de circulation s’appliqueront aux véhicules Crit’Air 3, ce qui va nous pénaliser gravement. » Il a ajouté que les amendes pourraient atteindre 135 euros, soulignant les inégalités face à ces restrictions.
Réactions politiques et impact économique
Le mouvement de protestation a obtenu une victoire, les députés ayant voté en commission à l’Assemblée pour la suppression des ZFE. Cependant, un amendement pourrait être proposé pour maintenir les ZFE dans des villes comme Paris et Lyon. Jean Marc Belotti, coordinateur de la FFMC à Paris, a promis que le combat continuerait : « On continuera à rouler dans les ZFE. Et quand les gens prendront des amendes, vous allez voir ce que ça va faire ! Ça va faire un gilet jaune bis !«
Le coût de la suppression des ZFE pourrait atteindre plusieurs milliards d’euros, selon des sources de Bercy, notamment en raison des subventions européennes reçues pour la mise en place de ces dispositifs.
Le contexte des Zones à Faibles Émissions
Les ZFE, entrées en vigueur le 1er janvier, interdisent la circulation des véhicules les plus polluants dans plusieurs grandes agglomérations, telles que Paris, Lyon, Grenoble et Montpellier. Les véhicules classés Crit’Air 3, qui seront exclus de la circulation dans la zone à faibles émissions du Grand Paris à partir de 2025, pourront bénéficier d’une dérogation de 24 jours par an.
Projets futurs de la mairie de Paris
La mairie de Paris prévoit également des modifications concernant la Zone à Trafic Limité (ZTL), qui sera réduite, excluant les îles de la Cité et Saint-Louis ainsi que les quais hauts de la rive droite. Ce projet sera soumis au Conseil de Paris prochainement.