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La ministre de la Culture, Rachida Dati, va devoir faire face à un procès pour « corruption », selon l’annonce faite ce mardi 22 juillet par le parquet national financier. Ce développement intervient à quelques mois du lancement de la campagne pour les municipales, et il a suscité peu de réactions de la part de la droite et du camp présidentiel.
Un renvoi devant la justice
Rachida Dati, renvoyée devant la justice pour « recel d’abus de pouvoir », « abus de confiance », « corruption et trafic d’influence », n’a pas reçu de soutien public significatif de la part du gouvernement ou des Républicains. Seul Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a exprimé sur TF1 son souhait que Dati devienne maire de Paris, une ambition qui semble de plus en plus probable pour mars 2026.
L’intimidation permanente
La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a mentionné, après le Conseil des ministres, que l’exécutif « respectait la présomption d’innocence ». Un membre de la macronie a souligné l’ambiance d' »intimidation permanente » qui prévaut, rendant difficile pour certains de s’exprimer ouvertement contre elle.
Des accusations lourdes de conséquences
Connue pour son tempérament affirmé, Rachida Dati est accusée d’avoir perçu près de 900 000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil en tant qu’avocate, sans respecter les règles du Parlement européen. La justice suspecte qu’elle n’ait pas réellement travaillé dans le cadre de ce contrat.
Un départ de campagne délicat
Un sénateur LR a exprimé que ce n’est « pas un très beau départ pour une campagne », un constat partagé même par certains de ses partisans. Rachida Dati, qui se voit en bonne position pour une victoire à Paris, pourrait cependant se heurter à des difficultés politiques considérables.
Un soutien mesuré
Bien que la situation soit délicate, certains dans les deux camps semblent trouver un intérêt commun à sa candidature. Si Dati réussit, la droite pourrait en tirer profit en vue de la présidentielle. Toutefois, un ténor des LR à Paris a reconnu que personne ne « mouille trop la chemise » pour elle actuellement.
Des déclarations du sommet de l’État
Emmanuel Macron, qui a personnellement recruté Dati pour le gouvernement en janvier 2024, a déclaré avoir « pris note » de la décision des juges. Son entourage a insisté sur le fait qu’un renvoi n’est pas une condamnation, permettant à Dati de continuer son travail au sein du gouvernement.
Attaques contre la justice
Rachida Dati a choisi d’adopter une stratégie d’attaque, dénonçant une « procédure émaillée d’incidents » et critiquant les magistrats. Lors d’une rencontre avec des militants des LR, elle a affirmé n’avoir « peur de rien, de personne » face à ceux qui tenteraient de s’en prendre à elle sur des sujets personnels.
Une campagne législative en vue
Son renvoi devant la justice coïncide avec l’annulation de l’élection d’un proche, Jean Laussucq, dans la 2e circonscription de Paris. Dati semble prête à se battre pour cette circonscription, même si cela pourrait l’amener à s’opposer à son propre parti si des tensions persistent autour de Michel Barnier.
Réactions au sein de LR
Un député LR a résumé la situation en indiquant que cette affaire de renvoi renforce à la fois ses partisans, qui voient un acharnement contre elle, et ses opposants, qui la perçoivent comme une cible légitime. La complexité de la situation politique autour de Rachida Dati ne fait qu’accroître les enjeux pour la droite.