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Lors d’une conférence de presse tenue à Paris, l’eurodéputé et coprésident de Place publique, Raphaël Glucksmann, a présenté sa « vision pour la France », esquissant une éventuelle candidature présidentielle. Son projet repose sur l’idée d’une « France puissante qui protège » et s’articule autour d’un « nouveau contrat social et démocratique ».
Une révolution écologique au cœur de son projet
Glucksmann a souligné l’importance d’une souveraineté renforcée, qui passerait par une « révolution écologique » dont la France serait « la locomotive ». Il a déclaré : « Nous portons une vision profondément écolo, pas par idéalisme, mais par réalisme. Nous savons que la seule manière pour la France et l’Europe de redevenir puissantes, c’est de mener à bien la révolution écologique », tout en cherchant à offrir un « contre-modèle au Trumpisme ».
Les travailleurs au centre des préoccupations sociales
Le député européen a également mis l’accent sur la nécessité de recentrer le débat sur le travail et les travailleurs. Selon lui, les populismes exploitent la « colère justifiée des travailleurs qui ont l’impression d’être spoliés ». Parmi ses propositions figurent :
- Une augmentation du SMIC à 1 600 euros d’ici deux ans.
- Un rééquilibrage de la fiscalité entre le travail, le capital et l’héritage.
- L’abrogation de la réforme des retraites.
Concernant le conclave des retraites, Glucksmann a insisté sur la nécessité de « gratter tout ce qu’on peut gratter » pour obtenir de meilleures conditions pour les Français, notamment pour 200 000 femmes ayant des carrières hachées.
Un projet ambitieux pour la démocratie et la justice
Le projet de Place publique se décline en plusieurs axes, touchant à la santé, à la justice, et incluant un « Plan Marshall » pour le logement. Glucksmann a évoqué l’ouverture du droit de vote aux citoyens de 16 ans et aux étrangers extracommunautaires lors des élections locales, ainsi que l’instauration de la proportionnelle pour « régénérer la démocratie ».
Pas de candidature pour le moment
Bien que ces mesures aient été élaborées avec la contribution de plus de 3 000 membres de Place publique et d’experts, Glucksmann a affirmé qu’il n’était « pas candidat » pour la présidentielle de 2027, précisant qu’il préférait « construire ce pôle-là et ensuite on verra ». Il a également critiqué le Parti socialiste, appelant à une mobilisation de la gauche pro-européenne afin qu’elle ne se laisse pas « marcher dessus ».
« Se faire marcher dessus, c’est dans la confrontation culturelle, dans la confrontation idéologique, dans le fait de reprendre les mots des autres », a-t-il argué, soulignant l’importance de défendre les principes démocratiques.