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Lors de la cérémonie de réouverture de Notre-Dame, le Pape François a exprimé son souhait d’accueillir les visiteurs « généreusement et gratuitement », en réponse à une proposition de la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui a évoqué la possibilité de faire payer l’entrée de la cathédrale.
Un appel à l’accès libre
Dans un message adressé à l’archevêque de Paris, Laurent Ulrich, le Pape a souhaité clore le débat en plaidant pour un accueil ouvert à « une foule immense » de visiteurs. « Notre-Dame sera bientôt de nouveau visitée et admirée par des personnes de toutes conditions, provenances, religions, langues et cultures, pour beaucoup en recherche d’absolu et de sens à leur vie », a-t-il ajouté.
Le Pape a insisté sur l’importance d’ouvrir les portes de la cathédrale « comme des frères et sœurs », alors même que la proposition de Rachida Dati avait suscité une forte opposition au sein de l’épiscopat.
Une absence remarquée
Le Pape François n’a pas assisté à cette cérémonie, qui a rassemblé de nombreux dirigeants et personnalités. Son absence a été d’autant plus remarquée qu’il se rendra le week-end prochain en Corse pour un colloque sur la religiosité populaire.
Dans son message, il a rappelé le « terrible incendie » survenu il y a cinq ans, qui avait gravement compromis l’édifice. « Nos cœurs s’étaient serrés devant le risque de voir disparaître un chef-d’œuvre de foi et d’architecture chrétiennes », a-t-il déclaré, exprimant sa joie que « la tristesse et le deuil font place à la joie, à la fête et à la louange ».
Signes de renouveau
Le Pape a également salué l’engagement des pouvoirs publics et la générosité internationale qui ont permis la restauration de Notre-Dame. Selon lui, cet élan témoigne d’un attachement profond à l’art et à l’histoire, mais aussi de la valeur symbolique et sacrée de cette cathédrale.
« Puisse la renaissance de cette admirable église constituer un signe prophétique du renouveau de l’Église en France », a-t-il conclu, dans un contexte où le catholicisme français est en déclin, accentué par la crise des abus sexuels.