Le Britannique Philip Young, âgé de 49 ans, a été inculpé au Royaume-Uni de 56 infractions sexuelles visant son ex-femme sur une période de treize ans (2010-2023). La victime présumée, Joanne Young, a renoncé à son droit à l’anonymat et a été identifiée dans le dossier. Cinq autres hommes ont également été inculpés pour des viols commis contre la même femme. La police du Wiltshire a précisé que l’ex‑époux aurait administré une substance dans le but de l’étourdir ou de la maîtriser afin d’avoir un rapport sexuel.
Les accusations couvrent des viols répétés, des actes de voyeurisme et la détention d’images indécentes d’enfants, ainsi que la possession d’images extrêmes. Les faits se seraient déroulés entre 2010 et 2023. Philip Young doit comparaître mardi devant le tribunal de Swindon, ville située à l’ouest de Londres. À ses côtés seront présentés cinq autres hommes, également accusés d’avoir violé Joanne Young. Les suspects, âgés de 31 à 61 ans, résidaient notamment à Swindon, où l’ancien époux a aussi vécu.
Geoff Smith, responsable de la police du Wiltshire, a confié que l’enquête ayant conduit à ces inculpations avait été « complexe ». Il a précisé que Joanne Young avait pris la décision de renoncer à son droit à l’anonymat après de nombreux échanges avec les enquêteurs et les services de soutien dont elle a bénéficié depuis le début de l’enquête.
Cette affaire rappelle en outre les révélations liées à Gisèle Pelicot, violée pendant une décennie à son domicile de Mazan, dans le sud de la France, par des dizaines d’inconnus recrutés sur Internet par son mari, Dominique Pelicot, qui la droguait préalablement. Elle est devenue un symbole mondial de la lutte contre les violences sexuelles et le non-consentement, pour avoir refusé que le procès de son époux se tienne à huis clos afin que « la honte change de camp ».