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Rugbymen français inculpés de viol : la plainte prend une tournure tragique
Les avocats de la plaignante argentine, qui accuse deux joueurs de rugby français de viol, ont annoncé lundi qu’elle a fait une tentative de suicide vendredi dernier. Ce développement survenait alors que l’affaire continue de susciter l’attention des médias et du public.
La tentative de suicide
La plaignante, âgée de 39 ans, qui a porté plainte début juillet contre les rugbymen Hugo Auradou et Oscar Jegou, actuellement inculpés, a tenté de mettre fin à ses jours. Me Mauricio Cardello, l’un de ses avocats, a déclaré à l’AFP : « Elle a tenté de se suicider vendredi et, pour cette raison, ne s’est pas présentée à l’audience » qui avait été prévue ce jour-là. Il a cependant rassuré sur son état, affirmant qu’elle « va bien », mais qu’elle ne participera pas non plus à l’audience reprogrammée mardi.
État émotionnel et traitement médical
Son autre avocate, Natacha Romano, a précisé que sa cliente « suit actuellement un traitement intensif ». La plaignante serait dans un état émotionnel extrêmement précaire, mais bénéficie de l’assistance de psychiatres dans un hôpital public. Au cours d’une précédente audience, Me Cardello avait évoqué une absence due à des « problèmes gastriques » qui auraient empêché sa cliente de se rendre à l’audience.
Les joueurs et la défense
Hugo Auradou et Oscar Jegou, tous deux âgés de 21 ans, sont accusés de viol aggravé en réunion. Les faits remonteraient à la nuit du 6 au 7 juillet, dans une chambre d’hôtel à Mendoza, peu après un test-match gagné contre l’Argentine. Bien qu’ayant reconnu avoir eu des relations sexuelles, les deux joueurs soutiennent que celles-ci étaient consenties.
Vers une demande de non-lieu
Les avocats de la défense envisagent de déposer une demande de non-lieu, persuadés que la position de l’accusation se retrouve affaiblie par des incohérences dans le récit de la plaignante. Martin Ahumada, porte-parole de la justice provinciale de Mendoza, a indiqué que l’absence de la plaignante ne devrait pas entraver le dépôt de cette demande, qu’un juge examinera dans les jours suivants.
Au vu des circonstances délicates entourant cette affaire, les enjeux judiciaires demeurent élevés, entre la recherche de vérité, le traitement de la détresse psychologique de la plaignante et la défense des accusés.