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Saint-Amand peut se féliciter d’un centre-ville dynamique et attractif. La vie des commerçants n’est pas sans défis : les charges augmentent et la fréquentation peut varier, ce qui pousse certains à fermer après l’ouverture d’une boutique. Toutefois, une étude récente montre que certaines villes échappent à ces difficultés, et Saint-Amand illustre cette tendance par une vitalité commerciale qui se renforce au fil des années. Ce dynamisme se traduit par une réduction des locaux vacants et par une offre commerciale plus étoffée dans le centre.
Des chiffres qui parlent
Selon une étude publiée par la Fédération des Acteurs du Commerce et relayée par Le Parisien, Saint-Amand se classe parmi les villes de moins de 25 000 habitants à la quatrième place pour le taux de vacance. Le chiffre affiché en 2024 est de 8,8 %, et la vacance commerciale a diminué de 43,8 % sur la période observée, selon Fabien Roussel, maire, dans une publication sur les réseaux sociaux. En flânant dans le centre, on constate qu’il ne reste guère plus d’une dizaine de cellules vides. Certaines portent des messages tels que « Bientôt votre agence SwissLife » ou « Transfert de votre pharmacie », tandis que d’autres restent encore à céder ou à louer.
Une politique locale active
Le maire associe ces résultats à une politique soutenue en faveur du commerce local, menée sur le long terme. La Ville passe régulièrement commande auprès des commerçants locaux et les événements organisés attirent du monde, renforçant l’attractivité de la commune. Il rappelle également avoir choisi de remettre le marché sur la Grand’Place et de soutenir l’Union du commerce pendant son mandat.
Une nouvelle association
Les travaux de la Grand’Place achevés, une association de commerçants a vu le jour il y a près d’un an et anime désormais le centre-ville par le biais d’animations destinées à dynamiser le territoire. Mathilde Dhote, co-présidente, explique : « On a commencé au printemps en peignant des fleurs partout dans le centre-ville, pour apporter un peu de joie et annoncer l’éclosion du printemps ». Cette initiative a été bien accueillie par la population, qui a trouvé les rues plus agréables à parcourir.
La nouvelle association a ensuite noué un partenariat avec les ateliers du Wacq, permettant à des artistes d’exposer leurs œuvres dans les boutiques adhérentes et créant ainsi un petit circuit touristique et artistique. Les marchés nocturnes du mardi, de mai à octobre, ont rencontré un véritable succès : « Ça a rempli les terrasses, les gens sont venus voir les magasins… Ça a créé du dynamisme un jour où il n’y en a normalement pas. »
D’autres animations ont suivi, comme les terrasses musicales du jeudi ou l’installation de sapins de Noël éco-responsables : « Ce sont des sapins en pot, repris par la pépinière et replantés. On les récupérera l’an prochain à moitié prix. »
Moins de cellules vides, plus de dynamisme
Avec la baisse notable des locaux vacants, la commerçante observe une dynamique positive : « Il y a moins de cellules vides parce que de nouveaux commerces se sont installés ». Elle remarque l’arrivée de jeunes commerçants actifs sur les réseaux sociaux : « Ce sont des commerces dynamiques, et ça fait venir du monde ». Pour elle, l’ouverture de nouvelles boutiques peut automatiquement attirer d’autres enseignes. Quant à la concurrence, elle la juge saine et estime que les offres ne rivalisent pas forcément les unes avec les autres, ce qui démontre une concurrence intelligente.
Une association née pour créer une cohésion
La commerçante rappelle l’objectif initial : « On a créé l’association pour avoir une cohésion, aller chercher les uns et les autres et mettre les idées de chacun en commun ». Avec la fin des travaux, elle affirme que la place s’est transformée et que c’est le moment opportun pour multiplier les animations afin de renforcer la cohésion.
Centre-ville versus grande distribution
Malgré la présence d’un hypermarché, le centre-ville conserve une réelle attractivité. On ne propose pas la même chose que Leclerc : le marché nocturne a lieu chez nous, mais pas sur leur parking. Pour la commerçante, les deux univers peuvent coexister : Leclerc peut prospérer de son côté et le centre-ville du nôtre, l’offre locale permettant de proposer une alternative qui fonctionne.
Des ouvertures à venir ?
Si certaines ouvertures restent à dévoiler, les habitants espèrent que d’autres boutiques viendront enrichir le centre-ville et prolonger la dynamique observée ces dernières années.