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La situation des nappes phréatiques en France soulève des inquiétudes en 2024, malgré un état globalement considéré comme « satisfaisant ». Un bilan présenté par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) souligne une dégradation par rapport à l’année précédente.
État actuel des nappes phréatiques
Selon les données du BRGM, 46 % des points d’observation sont au-dessus des normales mensuelles. En mai, 35 % des relevés étaient sous les normales, 19 % comparables, tandis que 46 % étaient au-dessus. En revanche, en mai 2024, 70 % des niveaux se trouvaient au-dessus des normales mensuelles, indiquant une tendance à la dégradation sur une année.
Disparités régionales
La situation des nappes phréatiques varie considérablement selon les régions. Les nappes réactives du Nord sont très sensibles au manque de pluie et affichent des niveaux proches ou inférieurs aux normales. En revanche, les nappes inertielles, qui réagissent plus lentement, ainsi que celles du Sud et de la Corse, affichent des niveaux au-dessus des normales.
Le BRGM met en avant des inquiétudes concernant les niveaux des nappes du Roussillon et du massif des Corbières, qui demeurent bas à très bas. Malgré les pluies reçues cet hiver, qui ont amélioré la situation locale, celles-ci n’ont pas suffi à compenser les déficits accumulés au cours des dernières années.
Prévisions et perspectives
Les prévisions pour les mois à venir sont préoccupantes, avec des estimations « très pessimistes » concernant les nappes réactives du Nord et du Centre de la France. À l’inverse, les nappes du Sud, à l’exception de celles des Pyrénées-Orientales et de l’Aude, présentent des perspectives plus optimistes.
Météo-France a averti que des températures plus élevées que la normale sont à prévoir cet été, en particulier en Corse. Cependant, aucun scénario de pluie ne se distingue pour la France ni pour une grande partie de l’Europe.