À un mois de la tenue à Nice de la troisième Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC), prévue du 9 au 13 juin 2025, les intentions et ambitions françaises autour de cet événement majeur restent floues. Cette conférence, qui s’annonce comme l’une des deux plus importantes rencontres environnementales de l’année, aux côtés de la COP30 sur le climat à Belem, au Brésil, soulève de nombreuses interrogations quant à ses objectifs et son envergure.
Un rendez-vous environnemental majeur en suspens
L’UNOC 2025 à Nice doit réunir États, organisations non gouvernementales (ONG), scientifiques et acteurs du secteur maritime pour débattre des grands enjeux liés aux océans. Pourtant, à un peu plus d’un mois du sommet, le gouvernement français peine à définir clairement sa stratégie. Le sommet sera-t-il l’occasion d’une déclaration finale ambitieuse affichant une volonté commune, notamment face à la posture américaine sous Donald Trump ? Ou se limitera-t-il à avancer sur des dossiers plus spécifiques, tels que la lutte contre la pollution marine ou la pêche illégale, sans réel engagement mondial ?
Une source diplomatique résume la situation : « Entre le contexte géopolitique très nerveux et la fébrilité économique, c’est une réunion très complexe à organiser et surtout à prévoir. Nous avançons sur du sable. » Le nombre exact de chefs d’État présents demeure également incertain, renforçant cette impression d’ambiguïté.
Concertation avec les acteurs maritimes
En préparation de ce rendez-vous, la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a tenu une réunion le 5 mai avec le Comité France Océan, qui regroupe une centaine de représentants d’ONG et de chercheurs. Cette rencontre avait pour but de partager l’état des réflexions collectives sur les enjeux maritimes dans ce contexte crucial.
Cette démarche témoigne d’une volonté de fédérer les acteurs concernés, mais ne dissipe pas les doutes sur l’ambition globale du sommet. Entre enjeux environnementaux majeurs et tensions internationales, l’UNOC de Nice devra trouver un équilibre difficile pour peser dans le débat mondial sur la protection des océans.