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Le président brésilien Lula, à l’approche de la COP30 qui se tiendra à Belém en novembre, affiche ses ambitions de lutte contre la déforestation tout en maintenant un soutien à l’industrie pétrolière. Cette dualité soulève des questions sur la cohérence de sa politique environnementale.
Ambitions écologiques et déforestation
Lula vise à promouvoir les financements climatiques entre le Nord et le Sud, tout en annonçant son objectif de réduire la déforestation en Amazonie à zéro d’ici 2030. Cette initiative s’inscrit dans la continuité de ses précédents mandats, où il a réussi à diminuer la déforestation, particulièrement entre 2003 et 2010, et depuis son retour au pouvoir en 2023.
Critiques et contradictions
Cependant, Lula fait face à des critiques pour son soutien au projet de réhabilitation de la route BR-319, qui relie Porto Velho à Manaus. Ce projet pourrait favoriser la déforestation illégale en rendant la forêt amazonienne plus accessible. De plus, la situation des autres biomes brésiliens, comme le Cerrado, n’a pas montré d’amélioration similaire à celle de l’Amazonie.
Exploitation pétrolière en croissance
Une autre source de controverse réside dans l’engagement du pays envers l’exploitation des ressources fossiles. En tant que septième producteur mondial de pétrole, le Brésil ambitionne de passer au cinquième rang d’ici 2030. En juin, le pays a mis aux enchères des concessions pétrolières couvrant une superficie équivalente à un quart de la France.
Objectifs de réduction des émissions
Alors que le Brésil a augmenté son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre à -67 % d’ici 2035 par rapport à 2005, Lula justifie le financement de la transition énergétique par les revenus issus du pétrole. Ce paradoxe est utilisé comme un argument pour inciter les pays développés à investir davantage dans le verdissement des pays en développement.