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Des associations environnementales et des élus écologistes réclament la reconnaissance des droits du fleuve Charente afin de mieux le protéger contre les menaces qui pèsent sur lui.
Un fleuve menacé
La Charente, qui fournit de l’eau potable à près d’un tiers des habitants de la Charente-Maritime, n’a même pas de droits reconnus. Ce fleuve, dont la source se situe à Chéronnac (Haute-Vienne), fait face à de nombreuses problématiques. Pour y remédier, plusieurs élus des départements de Charente et Charente-Maritime militent pour lui conférer une personnalité juridique. Ils sont soutenus par des associations telles que Nature Environnement 17, SOS Rivières et Environnement et Pays Rochefort Alert’ (PRA).
Un mouvement qui prend de l’ampleur
Lors d’une réunion à Saintes le 7 octobre, ces militants ont voulu donner un nouvel élan à leur initiative, inspirée par des exemples similaires observés à l’international. En effet, des droits pour des éléments de la nature, comme les fleuves ou les forêts, ont été reconnus en Colombie, en Nouvelle-Zélande ou en Espagne.
Depuis 2022, une pétition en ligne soutient leur démarche. Les défenseurs du fleuve Charente souhaitent également établir un collectif pour faire entendre leurs voix dans les instances politiques, y compris à l’Assemblée nationale et au Parlement européen.
Un état écologique alarmant
Actuellement, aucune législation en France ne permet d’attribuer des droits à un fleuve. Les élus proposent que la Charente devienne un « sujet de droit », lui garantissant ainsi le respect de ses droits fondamentaux, tels que la protection contre la pollution et la préservation de ses écosystèmes.
Le conseiller régional Stéphane Trifiletti souligne que seulement 22 % de la Charente est en bon état écologique, ce qui constitue un échec dans la gestion de ce cours d’eau. Le président de l’association SOS Rivières et Environnement, Pascal Biteau, appelle à reconnaître la dégradation continue des rivières.
Mobilisation et engagement collectif
Françoise Coutant, conseillère régionale et membre des Écologistes, insiste sur l’importance de ne pas sacrifier le fleuve. Elle affirme que de nombreuses activités économiques dépendent de la Charente, rappelant la nécessité d’impliquer tous les élus concernés par cette question. Les pétitionnaires souhaitent créer des groupes de travail transpartisans, engageant ainsi la société civile dans ce débat crucial pour l’avenir de la Charente.