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Un phénomène étrange touche le plus grand iceberg, un berg inconnu
Le plus grand iceberg du monde, connu sous le nom d’A23a, a récemment adopté un comportement surprenant qui a laissé les glaciologues perplexes. Après plus de 30 ans ancré au fond marin de l’Antarctique, cet iceberg massif a réussi à se libérer il y a quatre ans et se dirige maintenant vers des eaux plus chaudes.
L’ère de la rotation de l’iceberg A23a
Selon une déclaration faite sur le compte Instagram du British Antarctic Survey (BAS), « le méga-berg A23a est actuellement dans son ère de rotation ». Ces mouvements de danse dans ce que l’on appelle « l’iceberg alley » ne sont qu’une étape de son long voyage fondant vers des eaux plus chaudes.
Pour donner une idée de l’ampleur de cet iceberg, le BAS précise que « c’est le plus grand iceberg au monde, de la taille de la Cornouailles ou de l’État de Rhode Island ». À partir de décembre dernier, A23a a commencé son voyage en suivant une trajectoire similaire à celle d’autres grands icebergs dérivant dans les eaux les plus au sud de la Terre.
Les rotations d’A23a et ses conséquences
A23a effectue des rotations depuis plus d’un mois, se trouvant de l’autre côté de la South Scotia Ridge par rapport à ses voisins glaciaires, A76 et A68a. À l’origine, A23a était attaché à la plateforme glaciaire de Filchner, d’où il s’est détaché en 1986. Bien qu’il soit resté lié à un banc de sable pendant plusieurs décennies, il s’est finalement libéré en 2020 pour commencer à dériver en mer.
Bien que l’iceberg tourne sur son parcours océanique, il n’a pas subi de changements significatifs de forme. Cependant, plusieurs petits fragments de glace se sont détachés et se déplacent également vers le nord-est, en amont de l’iceberg principal.
La dynamique des colonnes de Taylor
Les mouvements vertigineux d’A23a sont causés par un phénomène connu sous le nom de colonne de Taylor, qui découle de l’effet de Coriolis. Ce phénomène entraîne la déviation des objets en fonction de leur position dans les hémisphères terrestres. Les colonnes de Taylor se forment lorsqu’un objet solide perturbe les fluides en rotation, créant des colonnes parallèles à l’axe de rotation.
Dans le cas d’A23a, les conditions de la colonne de Taylor ont effectivement piégé cet iceberg dans un vortex océanique, entraînant ainsi son mouvement de rotation actuel. Cette situation pourrait représenter l’exemple le plus significatif jamais observé de ce phénomène dans la nature.
L’avenir de l’iceberg A23a
Actuellement, les scientifiques ne savent pas à quelle fréquence se forment naturellement les colonnes de Taylor dans l’océan, ni combien d’icebergs sont piégés par de tels phénomènes. Bien qu’A23a ne montre aucun signe de changement structurel majeur ou de rupture, il continue de fondre lentement tout en dérivant, un facteur qui pourrait influencer sa rotation durant son passage dans l’océan Austral.
Les mouvements de cet iceberg colossal sont suivis de près par le BAS, qui a utilisé l’imagerie satellite fournie par le MODIS de la NASA pour cartographier son avancée. Actuellement, le méga-berg continue de tourner, enregistrant une rotation d’environ 15 degrés par jour, plusieurs centaines de milles de son point de départ sur la péninsule antarctique.