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Le scanner médical révèle les secrets d’une momie égyptienne au centre hospitalier de Lens
Au centre hospitalier de la cité du Pas-de-Calais, une exploration inédite se déroule grâce à l’examen radiologique d’une momie égyptienne, un scribe qui a vécu il y a près de trois mille ans. Ce processus d’investigation non-destructif permet d’en apprendre davantage sur Djedmoutiouefankh Neha, bien que la momie elle-même reste invisiblement enroulée dans ses bandelettes et scellée dans un cartonnage funéraire.
Une première pour le musée du Louvre
Neha, qui fait partie de la collection de momies égyptiennes du Louvre, est habituellement conservée à Liévin, où le musée a ouvert un centre de conservation en 2019. C’est la première fois qu’une de ses momies est soumise à un scanner médical, car le Louvre ne possède pas l’équipement nécessaire pour de telles analyses. Hélène Guichard, conservatrice générale du département des antiquités égyptiennes, souligne l’importance de cette collaboration avec le centre hospitalier de Lens.
Des méthodes modernes pour préserver le passé
Les pratiques d’études des momies ont considérablement évolué depuis le XIXe siècle, époque où les archéologues ouvraient souvent les cercueils pour récupérer des artefacts, au risque de détruire les momies elles-mêmes. Aujourd’hui, grâce à des technologies avancées comme la radiographie en trois dimensions, il est possible d’obtenir des informations précieuses sans endommager ces précieux vestiges de l’histoire. Cela ouvre la porte à de nouvelles découvertes tout en respectant l’intégrité des objets étudiés.
La momie de Neha : un mystère à élucider
Concernant le scribe Neha, peu d’informations sont disponibles. Selon Hélène Guichard, la momie fait partie de ce qu’on appelle « l’ancien fonds » du Louvre, dont l’origine et les circonstances d’acquisition restent floues, probablement remontant au XIXe siècle. Le cartonnage qui enveloppe la momie n’est pas en bois, mais constitué de plusieurs couches de lin encollées, offrant une rigidité tout en permettant une certaine flexibilité nécessaire pour insérer la momie à l’intérieur par une ouverture soigneusement recousue.
Ce scanner médical à Lens représente donc une opportunité unique pour mieux comprendre l’histoire et les pratiques funéraires de l’Égypte ancienne, révélant peut-être des éléments jusqu’alors méconnus de la vie de Djedmoutiouefankh Neha.