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L’astronaute français Thomas Pesquet se prépare en secret pour un voyage ambitieux vers la Lune, une mission orchestrée par la NASA, qui fait écho aux exploits des pionniers de la mission Apollo d’il y a plus de 50 ans. Nous avons eu l’opportunité d’assister à ses entraînements intensifs en Allemagne.
Entraînement sur les îles Lofoten
Pour se rapprocher de l’espace, direction les îles Lofoten en Norvège, au-delà du cercle polaire. C’est ici que Thomas Pesquet et ses collègues astronautes se préparent à ce qui pourrait être leur prochaine destination : la Lune. En plein stage de géologie, ils prélèvent des échantillons de roches et apprennent à analyser le sol.
« On est en stage de géologie pour préparer la Lune, donc on s’entraîne à repérer les différentes couches géologiques, les différentes formes, tout ce qui peut être intéressant pour les scientifiques qui resteront au sol », explique Thomas Pesquet. Il précise que leur formation inclut l’utilisation d’un spectromètre pour détecter la signature spectrale des roches prélevées.
Un choix stratégique
Le choix de cet archipel n’est pas anodin. Les roches des Lofoten, préservées de l’érosion, ressemblent à celles que l’on pourrait trouver sur la Lune. Pesquet est accompagné par l’astronaute de réserve Arnaud Prost et l’Américaine Jessica Wittner de la NASA. Bien qu’ils n’aient jamais volé dans l’espace, leur impatience est palpable. « J’ai vraiment hâte d’y aller. On essaie un peu de résoudre un mystère. On se sent comme des détectives, c’est vraiment bien », confie Jessica Wittner.
Un défi physique
Avant de se lancer vers la Lune, le chemin est long, environ 1 000 fois plus que celui menant à la Station Spatiale Internationale. À 46 ans, Thomas Pesquet, l’astronaute européen le plus expérimenté de sa génération, doit néanmoins recommencer presque depuis le début, en se rendant au centre européen des astronautes à Cologne pour des entraînements physiques essentiels.
« Tant qu’on a la visite médicale, c’est bon, mais c’est vrai que c’est un peu une épée de Damoclès au-dessus de la tête de tous les astronautes. Chaque année, quand la visite revient, il y a peut-être un peu plus de stress. Parce que tout peut s’arrêter du jour au lendemain », détaille Pesquet. L’entraînement comprend des exercices d’endurance et de musculation pour préparer les astronautes à transporter l’équipement lourd sur la Lune.
Reproduire la surface lunaire
Dans un hangar de 700 mètres carrés, l’entraînement se poursuit avec une simulation de la surface lunaire. Les conditions d’éclairage, la topographie et le type de sol sont reproduits. « On a des roches volcaniques, on a des roches sédimentaires, on essaie de représenter exactement ce qu’on retrouvera sur la Lune. On a testé les scaphandres aussi, donc toutes ces choses-là, c’est un peu ça qu’on vient répéter ici », explique Thomas Pesquet.
L’objectif est de retourner sur la Lune, plus de 50 ans après les missions Apollo, avec l’ambition de s’y établir durablement.
L’ambition de l’exploration lunaire
« C’est le rêve ultime, car aujourd’hui, on va dans la station spatiale parce que c’est ce qu’il y a de plus loin. Mais demain, la Lune, c’est encore mille fois plus loin », souligne Pesquet. Il évoque la nécessité d’un programme de recherche solide et d’une base permanente sur la Lune pour les futures missions.
Thomas Pesquet pourrait décoller au plus tôt fin 2027 dans le cadre du programme Artemis, se visualisant déjà un pied sur la Lune et la tête dans les étoiles.