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La controverse sur Sébastien Lecornu, master, droit, polémique, Matignon a pris un nouveau tour après la confirmation du Premier ministre qu’il n’est pas titulaire d’un master en droit, une précision survenue après une enquête de Mediapart évoquant des mentions erronées de son parcours universitaire.
Sébastien Lecornu, master, droit, polémique, Matignon : l’aveu sur le niveau d’études
Interrogé par Le Parisien le vendredi 26 septembre, le nouveau locataire de Matignon a confirmé qu’il n’était pas titulaire d’un « master », contrairement à ce qui avait été affirmé à plusieurs reprises. Il a reconnu n’avoir validé que sa « maîtrise en droit, donc un master 1 » — la deuxième année de master faisant défaut pour obtenir le diplôme.
Sur la controverse entourant ses études, il a déclaré : « J’ai ressenti dans cette fausse polémique une forme de mépris social ». Cet aveu intervient après la publication, le 19 septembre, d’une enquête de Mediapart qui affirmait que le Premier ministre avait « manipulé la réalité » en se disant détenteur d’un « diplôme de droit » de l’université Panthéon‑Assas qu’il aurait en réalité « jamais validé ».
Mediapart, biographies et réactions des médias (19–26 septembre)
L’enquête de Mediapart publiée le 19 septembre a rassemblé plusieurs éléments indiquant des contradictions dans les présentations publiques du cursus de Sébastien Lecornu. Le site d’investigation a notamment retrouvé des biographies parues dans plusieurs médias — du Figaro à L’Express en passant par l’AFP — qui présentaient l’élu comme « diplômé d’un master de droit public ».
Après sa nomination à Matignon, des internautes et le média 20 Minutes avaient relevé une modification dans la biographie diffusée sur le site du gouvernement : la mention « diplômé d’un master de droit » avait été remplacée par la formulation plus vague « études de droit ». Les journalistes n’avaient pas obtenu, à ce stade, de confirmation ou d’infirmation de la part du cabinet du Premier ministre.
Face à l’enquête de Mediapart, qui a mis au jour une fiche dans le Who’s Who et un profil LinkedIn citant lui aussi un « master », le cabinet avait fini par répondre : « le Premier ministre est bien titulaire d’un master 1 (maîtrise) de droit public à Assas ». Un bac+4 tout à fait honorable, mais insuffisant pour se dire diplômé d’un master.
Conséquences médiatiques et précisions factuelles
Le cas a soulevé des interrogations sur la manière dont les fiches biographiques sont établies et relayées par les rédactions et les services de communication. Mediapart a détaillé les éléments documentaires — articles, fiches et profils — qui avaient contribué à la diffusion de la mention d’un « master ».
Du côté du chef du gouvernement, la rectification porte sur la nuance entre une maîtrise (niveau bac+4, aujourd’hui souvent qualifiée de master 1) et l’obtention d’un master complet (bac+5). La précision apportée au Parisien confirme que la deuxième année n’a pas été validée, élément central de la controverse.
Plusieurs médias avaient, avant la mise au jour de ces documents, repris la mention du « master » sans précision sur la distinction entre maîtrise et master complet. L’affaire illustre ainsi la fragilité des informations biographiques lorsqu’elles transitent entre profils personnels, notices institutionnelles et dépêches de presse.
Prochaines étapes factuelles
Le Premier ministre s’est exprimé publiquement pour la première fois depuis la diffusion de l’enquête de Mediapart. Les éléments factuels restent centrés sur la documentation retrouvée par les journalistes : biographies antérieures, mentions sur Who’s Who et LinkedIn, et la modification de la fiche gouvernementale après la polémique.
A ce stade, les déclarations publiques et la réponse du cabinet résument la version officielle : Sébastien Lecornu a validé une maîtrise en droit (master 1) à Assas, mais n’a pas finalisé la deuxième année de master permettant d’obtenir le diplôme de master.