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Appel en Irak pour mettre fin aux exécutions collectives
Une campagne sur les réseaux sociaux en Irak demande à la présidence et au gouvernement de Bagdad de mettre un terme aux exécutions collectives signées par le président de la République, Abdul-Latif Rashid, à l’encontre de détenus ayant avoué sous la torture.
Réactions à l’égard des exécutions
Le premier à commenter cette situation est le « Observatoire Afad », une organisation de droits humains qui met en lumière les violations des droits de l’homme en Irak. Dans un communiqué publié sur ses comptes de réseaux sociaux, l’observatoire a déclaré que les autorités irakiennes avaient procédé à l’une des plus vastes opérations d’exécution du pays depuis 2003.
Au moins 50 détenus ont été livrés à leurs familles en septembre dernier, après avoir été exécutés par pendaison dans la prison centrale de Nasiriyah, au sud du pays. L’observatoire a également fait état d’une accélération des exécutions, touchant parfois des personnes âgées, et d’autres exécutées de manière atroce.
“Il a été constaté qu’il existe une dynamique d’exécutions collectives qui s’accélère, certaines visant des personnes âgées, et d’autres exécutées de manière brutale.” – Observatoire Afad
La réaction du public et des politiques
Les réseaux sociaux ont été inondés de réactions sur ces exécutions, que certains blogueurs qualifient de politiques. Parmi les déclarations relayées, celles de l’homme politique irakien, Alaa Al-Rikabi, qui a affirmé avoir discuté avec des juges et des membres du bureau du procureur, qui lui ont fait part de leur conviction que certains des condamnés à mort étaient innocents.
“Nous sommes convaincus que des personnes innocentes purgent des peines de réclusion à perpétuité ou la peine de mort sur la base de preuves non fiables.” – Alaa Al-Rikabi
Appels à l’action
Des enregistrements audio des familles de condamnés qui ont reçu des appels de leurs proches pour dire au revoir avant leur exécution ont été publiés. Cela coïncide avec la signature de nombreuses ordonnances d’exécution par Abdul-Latif Rashid.
Les chiffres disponibles indiquent qu’environ 70 détenus auraient été exécutés depuis début septembre, profitant de l’attention du monde sur Gaza et le Liban.
Réponse de la présidence
En réponse à la campagne, la présidence irakienne a publié un communiqué sur sa page Facebook, affirmant que certaines pages suspectes relayaient des informations mensongères sur la promulgation de décrets présidentiels approuvant des exécutions. Le communiqué a été perçu négativement par les opposants aux exécutions collectives.
Critiques du gouvernement
Les critiques se sont intensifiées, notamment de la part de la Commission des scientifiques musulmans en Irak, qui a rejeté les accusations du gouvernement visant ceux qui s’opposent aux exécutions. La situation met en lumière un débat plus large sur l’usage de la peine capitale en Irak.
Opinions divergentes
Alors que certains soutiennent les décisions d’exécution, affirmant qu’elles sont nécessaires pour maintenir la sécurité, d’autres exigent une justice équitable et un processus judiciaire exempt de torture. Le besoin d’une enquête approfondie sur les condamnations est de plus en plus pressant.