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Controverse autour de l’incorporation d’Abou Aklé Kikel dans l’armée soudanaise
Le commandant de la milice Al Daguelo, Abou Aklé Kikel, a décidé de quitter les rangs des rebelles pour se joindre aux forces armées soudanaises. Cette annonce a été faite par les forces armées soudanaises dimanche dernier.
Des vidéos diffusées sur des comptes soudanais montrent Kikel, en compagnie d’éléments de l’armée soudanaise dans l’État de la Jazira.
Le départ de Kikel des Forces de soutien rapide a suscité un vif débat parmi les utilisateurs des réseaux sociaux. Certains se sont félicités de sa décision de rejoindre l’armée, tandis que d’autres ont appelé à son procès pour les crimes commis contre les habitants de l’État de la Jazira. Les partisans des Forces de soutien rapide l’ont qualifié de traître et d’agent.
Contexte de l’incorporation
Le journaliste Azhari Abdelrazak a commenté l’intégration de Kikel dans l’armée soudanaise, affirmant que les négociations pour son incorporation avaient commencé il y a environ deux mois, avec un rôle majeur joué par sa famille en coordination avec les services de renseignement militaire.
Initialement, Kikel devait annoncer la libération d’un civil des Forces de soutien rapide et ouvrir des routes pour permettre l’avancée de l’armée. Cependant, cette tentative a rencontré des complications militaires, et la transaction a été finalisée dans la région des montagnes de Al-Labeitor, dans la plaine d’Al-Batana.
Réactions à l’incorporation de Kikel
Les observateurs estiment que Kikel a choisi de se rendre, car l’armée a solidement encerclé toutes les milices à Khartoum, à la Jazira et à la raffinerie d’Al-Jili, leur laissant comme options : se rendre ou être anéantis. Il semble que Kikel ait choisi la première option.
Une militante soudanaise a commenté : « Nous sommes arrivés à un stade de reddition, sachant que la victoire des forces armées soudanaises est inévitable. De nombreux hauts commandants des Forces de soutien rapide commencent à se rendre. Ce n’est pas un déshonneur de sauter du navire lorsque le déluge arrive, qu’on soit militaire ou politique dans les rangs de la milice. »
Un avocat des droits humains, Ayman Ahmed, a déclaré sur X : « Abou Aklé Kikel est impliqué dans plusieurs crimes contre l’humanité en vertu du droit international. Les atrocités commises par ses forces dans les États du Soudan, notamment dans la ville de Madani, constituent une violation flagrante des principes fondamentaux des droits humains. Il est impératif d’exiger des comptes et d’agir efficacement, car l’impunité ne fera qu’aggraver ces violations et approfondir les douleurs des victimes et de leurs familles. »