Table of Contents
Une explosion au port de Hambourg a provoqué un incendie majeur vendredi après-midi dans une halle de stockage du quartier Veddel, entraînant une intervention massive des pompiers et un soutien de la police avec des véhicules blindés et des canons à eau ; plusieurs personnes ont été blessées et des dizaines évacuées.
À Veddel, au port de Hambourg, police et pompiers mobilisés contre un incendie lié à une explosion
Une épaisse colonne de fumée noire et des flammes de plusieurs mètres ont été observées lors du déclenchement du sinistre, déclenché dans une halle de stockage située dans le secteur portuaire de Veddel, au sud‑est du centre‑ville. Selon les premiers éléments, un véhicule aurait pris feu dans la halle, puis plusieurs bouteilles de gaz sous pression ont explosé, provoquant la propagation des flammes aux bâtiments voisins.
La brigade des pompiers, renforcée par des centaines d’intervenants, a dû faire appel à un soutien extérieur. Un porte‑parole des pompiers a indiqué en soirée que l’opération pourrait se poursuivre jusque dans les premières heures du lendemain matin ; « Man habe Unterstützung angefordert. Unter anderem sei die Flughafenfeuerwehr hinzugerufen worden. »
La police de Hambourg participe aux opérations de lutte contre l’incendie en déployant des véhicules blindés de déblaiement et des canons à eau. Les secours ont été confrontés à des difficultés lorsque des débris ont frappé des véhicules d’intervention, obligeant les équipages à se replier de plusieurs centaines de mètres, a précisé le porte‑parole des pompiers.
« Ich bin rausgerannt. Ich habe das erst gar nicht richtig realisiert. » « Und dann flogen schon die Trümmer. »
Un témoin, qui travaillait dans une halle voisine, a décrit la scène en ces termes : il est sorti en courant, a d’abord vu la fumée, puis entendu des cris et vu les débris voler. Les autorités n’ont pas encore établi la cause précise de l’inflammation du véhicule.
Victimes, évacuations et dégâts dans le port et aux abords
Les secours ont signalé au moins trois personnes blessées, prises en charge par les services médicaux, et 25 personnes évacuées et mises en sécurité. Les images des lieux laissent présumer des dommages matériels importants dans la zone portuaire touchée.
Les bouteilles de gaz qui ont explosé étaient, selon les constats initiaux, vraisemblablement remplies de protoxyde d’azote (l’« oxyde nitreux » couramment appelé gaz hilarant) ; les morceaux enflammés ont causé des incendies supplémentaires sur des terrains et dans des bâtiments voisins.
La circulation a également été perturbée : l’autoroute A1, adjacente à la zone sinistrée, a été partiellement fermée par endroits, provoquant un embouteillage atteignant jusqu’à 12 kilomètres. Des débris projetés ont même atteint la A1, blessant une personne qui a été transportée en clinique par les secours. Le trafic sur l’A7, qui longe la A1 à l’ouest, a lui aussi ralenti.
La Hamburger Hafen und Logistik AG (HPA) a indiqué que le trafic portuaire international et le fonctionnement des grands terminaux à conteneurs, situés plus à l’ouest, n’étaient pas affectés ; néanmoins, des zones de navigation intérieure ont été temporairement fermées, notamment la Norderelbe, le Spreekanal et le Peutekanal. Une section de la voie ferrée portuaire a été mise hors service pour garantir la sécurité des transports de marchandises.
Implication d’Aurubis et coordination des secours
Le producteur de cuivre Aurubis, dont une partie du vaste site borde la zone en feu, a bouclé une section de son enceinte, a confirmé un porte‑parole de l’entreprise. La brigade incendie industrielle d’Aurubis a participé aux opérations pour soutenir les secours municipaux.
Outre la brigade locale, les autorités ont fait appel à la brigade incendie de l’aéroport pour renforcer les effectifs et les moyens, en raison de l’ampleur du sinistre et des risques liés aux bouteilles de gaz sous pression. La coordination entre les différents services s’est avérée nécessaire pour sécuriser le périmètre et limiter la propagation des flammes.
La durée exacte des opérations d’extinction et de remise en sécurité reste incertaine ; les autorités poursuivent l’évaluation des dégâts et l’identification des causes, tandis que les équipes spécialisées continuent de travailler sur place.