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Hassan Jouni : la stratégie militaire de Hezbollah face à Israël
Le spécialiste militaire et stratégique, le général Hassan Jouni, a déclaré que Hezbollah continue ses opérations en profondeur israélienne, ciblant la majeure partie de l’entité israélienne. Il a souligné que cette stratégie exerce une pression continue sur la société israélienne.
Le armée israélienne a annoncé ce dimanche avoir détecté le lancement de plusieurs roquettes depuis le Liban, vers la baie de Haïfa et la Galilée supérieure et occidentale. Dans le même temps, Hezbollah a annoncé avoir ciblé des rassemblements de l’armée israélienne dans plusieurs colonies, affirmant avoir réussi à toucher des véhicules militaires israéliens dans la région de Hula, au sud du Liban.
Une stratégie diversifiée
Dans une analyse de la scène militaire, Jouni a expliqué qu’Hezbollah adopte une stratégie variée dans ses frappes, englobant des bases militaires, des usines, des aéroports et des centres de recherche. Il utilise divers moyens, tels que des roquettes et des drones, en fonction des besoins du terrain.
Il a ajouté que l’objectif principal d’Hezbollah est de maintenir la société israélienne sous la menace des sirènes d’alerte, avec la possibilité que des roquettes et des drones tombent à tout moment et en tout lieu. Cela représente un point fort visant à convaincre l’Israélien que la confrontation ne pourra pas être résolue militairement.
Une confrontation prolongée
Le spécialiste militaire estime que cette confrontation porte un titre clair : celui de prolonger la durée du combat et d’épuiser les capacités d’Israël, qui souffre moralement et économiquement des retombées de cette guerre.
Il a aussi souligné que la pression mutuelle entre les deux camps se trouve à une étape de « jeu d’ongles », chacun faisant du mal à l’autre avec les moyens à sa disposition. Cependant, la quantité de dégâts qu’Israël inflige au Liban diffère en raison de sa supériorité militaire sur le terrain.
Une crise profonde
Cependant, la société israélienne souffre également, vivant sous les bombardements et les inquiétudes sécuritaires. Cela a conduit à une intensification des débats sur l’efficacité de la guerre et le retour des émigrants en Israël, selon le spécialiste militaire.
Il a mis en avant les déclarations de responsables israéliens, dont David Barnea, directeur du Mossad, qui a déclaré que la guerre ne pourra pas être résolue militairement. Le chef du Conseil de sécurité nationale israélien, Tzachi Hanegbi, a également confirmé que la guerre ne changera pas les équations du conflit israélo-arabe.
Un changement de stratégie en perspective
De plus, les déclarations de l’ancien chef d’état-major israélien, Gadi Eizenkot, qui a accusé le Premier ministre d’occupation Benjamin Netanyahu de coopérer avec la stratégie iranienne pour épuiser Israël, indiquent la profondeur de la crise dans la prise de décision israélienne concernant cette confrontation.
Concernant l’annonce de Hezbollah sur le ciblage de nouvelles colonies, Jouni a confirmé que cela s’ajoute à l’équation de la douleur, soulignant la crédibilité d’Hezbollah dans l’exécution de ses menaces, et que la bataille est ouverte et vise l’épuisement.
Les conséquences de la guerre
En réponse à l’annonce d’Israël concernant la mort de dirigeants de Hezbollah, Jouni a précisé que la résistance repose sur le principe du substitut, indiquant que les dirigeants sont préparés à la question des alternatives selon la hiérarchie au sein d’Hezbollah.
Il a également souligné qu’Israël pourrait exagérer le rôle des dirigeants ciblés pour présenter ses opérations comme des succès militaires, mais la réalité a prouvé son incapacité à entrer dans des zones comme celle de Khiam après plusieurs jours de tentatives infructueuses.
Selon Jouni, cette guerre se dirige vers un parcours à la fois ascendant et épuisant, où Israël supportera les plus grandes conséquences avec le temps, augmentant ainsi les attentes qu’il atteindra un point le poussant à réévaluer sa stratégie actuelle.