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Iran : Appels à revoir la doctrine nucléaire face aux menaces israéliennes
Ces derniers temps, des voix se sont élevées en Iran demandant à la République islamique de réexaminer sa doctrine nucléaire pour acquérir une
Appels au Parlement
Plus de 30 députés iraniens ont appelé, lors d’une lettre adressée au Conseil suprême de sécurité nationale, à une réévaluation de la doctrine nucléaire de la République islamique. Selon des médias locaux, ils ont demandé au Guide suprême Ali Khamenei de reconsidérer son fatwa interdisant l’utilisation des armes nucléaires.
Le député Hassan Ali Khelqi Amiri a déclaré : « Ni les organisations internationales, ni les pays européens, ni les États-Unis ne peuvent contrôler le régime sioniste qui commet des crimes à sa guise. Son collègue Mohammad Reza Sabaghian a affirmé que « la possession d’une arme atomique par l’Iran est le moyen d’atteindre une dissuasion nucléaire.
Projets de loi en discussion
Selon les médias locaux, un projet de loi visant à « développer l’industrie nucléaire » a été présenté au Parlement, sans plus de détails.
Contexte de tensions militaires
Un débat similaire avait déjà eu lieu au printemps, suite à l’attaque iranienne sans précédent contre Entité sioniste, que les experts considèrent comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient. En avril dernier, l’Iran a lancé une attaque militaire directe contre Entité sioniste pour la première fois, en réponse à une frappe aérienne ayant détruit le consulat iranien à Damas, dont Téhéran a imputé la responsabilité à Tel Aviv.
Le 1er octobre, l’Iran a tiré environ 200 missiles balistiques sur Entité sioniste dans un acte de représailles pour l’assassinat du chef du bureau politique du mouvement de résistance islamique Hamas, Ismaël Haniyeh, à Téhéran fin juillet dernier, ainsi que l’assassinat du secrétaire général du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah et d’un général du Corps des Gardiens de la Révolution lors d’un raid dans la banlieue sud de Beyrouth.
Réactions internationales
Suite à ces frappes, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a promis une attaque « dévastatrice, précise et surprise » contre l’Iran. Khamenei lui-même a déclaré que la République islamique « pourrait revoir sa doctrine nucléaire si Entité sioniste osait la menacer avec une arme nucléaire ».
Position de l’Iran face aux menaces
Le président américain Joe Biden a averti son allié israélien contre toute tentative de cibler les installations nucléaires iraniennes, réaffirmant son rejet de frappes sur les infrastructures pétrolières. Téhéran a insisté sur le fait qu’attaquer ses infrastructures entraînerait une « réaction plus forte ».
Un général du Corps des Gardiens de la Révolution a précisé qu’une attaque contre des sites nucléaires ou des installations énergétiques franchirait un « line rouge. Selon le commentateur politique iranien Maziar Khosravi, le message des députés est « plutôt un message fort adressé aux soutiens occidentaux d’Entité sioniste » pour « essayer d’influencer » sur la situation.
Perspectives d’avenir
La décision de modifier la doctrine nucléaire revient au Guide suprême, et non aux députés, selon Khosravi, qui estime qu’un changement à court terme est peu probable. Cependant, il prévient que si Entité sioniste attaque des installations nucléaires, il est possible que l’Iran se retire du traité de l’ONU sur la non-prolifération des armes nucléaires, tout en réaffirmant qu’il ne souhaite pas posséder de bombe nucléaire.
Le président iranien Masoud Beheshtikian a appelé lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre dernier à un « monde exempt d’armes nucléaires et un Moyen-Orient sans armes de destruction massive.
Beheshtikian a également affirmé dans une interview avec le réseau CNN que « l’Iran ne cherche pas à posséder une bombe nucléaire ». Depuis sa prise de fonction en juillet dernier, il tente de relancer l’accord nucléaire signé en 2015, dans le but de réduire les sanctions américaines qui pèsent sur l’économie iranienne.
État du programme nucléaire iranien
Initialement, cet accord devait fournir un cadre pour les activités nucléaires de l’Iran en échange de la levée des sanctions internationales, mais il a échoué après le retrait unilatéral des États-Unis, décidé par l’ancien président républicain Donald Trump en 2018. Depuis l’échec de l’accord, le programme nucléaire iranien a connu des avancées significatives, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique.