Table of Contents
Iran : Danger imminent sur la course à la bombe nucléaire
Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a averti que le temps presse pour parvenir à un accord visant à stopper le programme nucléaire iranien. Cette alerte intervient alors que Téhéran continue d’accélérer l’enrichissement de l’uranium à des niveaux proches de ceux nécessaires à la fabrication d’armes nucléaires, selon l’agence.
Depuis 2019, l’Iran a intensifié ses activités nucléaires après le retrait du président américain Donald Trump de l’accord de 2015, négocié sous son prédécesseur Barack Obama. Le pays a poursuivi le développement de son programme nucléaire, portant l’enrichissement de l’uranium à une pureté atteignant 60 %, une valeur proche des 90 % requis pour la production d’armes.
Appels à l’action
Lors d’une interview accordée en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité, Grossi a déclaré : « Je pense que le temps presse, mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas agir rapidement. » Il a ajouté que l’AIEA dispose de toutes les informations et des éléments nécessaires, mais que la décision appartient aux États en matière de politique.
Il a également souligné que l’Iran est en train d’augmenter sa production mensuelle d’uranium enrichi à 60 % d’environ sept fois. Selon ses prévisions, l’Iran pourrait disposer d’environ 250 kilogrammes d’uranium enrichi à 60 % d’ici la publication du prochain rapport de l’agence dans les semaines à venir.
Conséquences potentielles
Selon les normes de l’AIEA, cette quantité d’uranium serait suffisante, en principe, pour fabriquer six bombes nucléaires si l’uranium était enrichi à un degré supérieur. Grossi a déclaré : « Il est clair que c’est un signe qui doit être pris très au sérieux. C’est pourquoi je pense que nous ne devrions pas perdre plus de temps. J’espère que nous pourrons nous recentrer sur l’Iran. »
Les puissances européennes espéraient convaincre l’Iran de commencer à négocier de nouvelles restrictions sur ses activités nucléaires dans le but de parvenir à un accord d’ici l’été. Cela permettrait de laisser suffisamment de temps pour mettre en place de nouvelles restrictions sur le programme iranien et lever les sanctions avant l’expiration de l’accord de 2015 en octobre 2025.
Attentes diplomatiques
Grossi a exprimé son impatience quant à la nomination d’un envoyé américain pour l’Iran afin de commencer à échanger des idées et à définir les prochaines étapes. Il a indiqué : « Nous sommes en contact, mais nous n’avons pas encore réussi à avoir une conversation politique avec quelqu’un qui met en œuvre les politiques du président. »