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Iran menace de suspendre son dialogue avec l’AIEA si les sanctions reprennent

by Sara
Iran, Nations Unies

L’Iran a menacé de suspendre sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) si les sanctions des Nations unies étaient rétablies, a averti le Conseil suprême de sécurité nationale de Téhéran. Cette mise en garde intervient au lendemain d’un vote du Conseil de sécurité qui a approuvé la poursuite de la procédure visant à réimposer ces sanctions.

Contexte diplomatique

Le mécanisme de « réactivation » des sanctions a été déclenché le mois dernier par le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne. Ces pays accusent l’Iran de ne pas respecter l’accord nucléaire de 2015, connu sous le nom de JCPOA.

L’Iran nie chercher à se doter d’armes nucléaires et rejette ces allégations. Le vote du Conseil de sécurité a suivi la demande des trois pays européens et marque une étape importante vers le rétablissement d’un ensemble de restrictions internationales.

Déclarations du président Masoud Pezeshkian

Le président iranien Masoud Pezeshkian a assuré que l’Iran surmonterait toute tentative de retour des sanctions. Dans des propos relayés par la télévision officielle, il a critiqué la procédure engagée et exprimé la détermination de son pays.

Masoud Pezeshkian lors d'un entretien avec Al Jazeera

  • « Par le mécanisme de réimposition des sanctions, ils barrent la route, mais ce sont les esprits et les idées qui ouvrent ou construisent la voie », a-t-il déclaré.
  • Il a ajouté : « Ils ne peuvent pas nous arrêter. Ils peuvent frapper Natanz ou Fordow, mais ils ne comprennent pas que ce sont des êtres humains qui ont construit Natanz et qui la reconstruiront. »
  • Peu après, il a affirmé : « Nous ne nous rendrons jamais face aux exigences excessives car nous avons la capacité de changer la situation. »

La procédure de réimposition des sanctions

La voie engagée par les pays européens active une fenêtre de 30 jours permettant de rétablir automatiquement les sanctions de l’ONU si aucun accord de report n’est conclu entre Téhéran et ces puissances.

Si la réimposition intervient, elle restaurera plusieurs restrictions importantes. Parmi les principales mesures visées :

  • un embargo sur les armes ;
  • des limitations sur l’enrichissement et le retraitement de l’uranium ;
  • des restrictions sur les activités liées aux missiles balistiques susceptibles de porter des têtes nucléaires ;
  • le gel d’avoirs et des sanctions ciblées contre des individus et des entités iraniennes.

Conséquences possibles pour l’AIEA et la région

La menace iranienne de suspendre sa coopération avec l’AIEA soulève des inquiétudes sur la capacité de l’agence à assurer la surveillance et la vérification des activités nucléaires en Iran.

Une rupture de dialogue avec l’AIEA compliquerait l’accès aux informations et aux inspections, augmentant les tensions régionales et les risques d’escalade diplomatique.

Calendrier et enjeux immédiats

Les discussions entre Téhéran et les puissances européennes disposent d’un délai serré : environ une semaine pour trouver un accord de report et empêcher la réactivation automatique des sanctions.

Le processus place les négociations dans une période cruciale, où décisions politiques et manœuvres diplomatiques détermineront l’évolution des « sanctions Iran » et l’avenir de la supervision nucléaire internationale.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/9/21/%d8%a5%d9%8a%d8%b1%d8%a7%d9%86-%d8%aa%d9%87%d8%af%d8%af-%d8%a8%d8%aa%d8%b9%d9%84%d9%8a%d9%82-%d8%a7%d9%84%d8%aa%d8%b9%d8%a7%d9%88%d9%86-%d9%85%d8%b9-%d9%88%d9%83%d8%a7%d9%84%d8%a9

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