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La Chine menace après la visite du président taïwanais à Hawaï

by Sara
Chine, Taïwan, États-Unis

La Chine menace après la visite du président taïwanais à Hawaï

La Chine a fermement condamné la décision des États-Unis de permettre au président de Taïwan, Lai Ching-te, de visiter Hawaï. Beijing a également promis de prendre des « mesures contre ses ventes d’armes américaines à Taïwan ».

Une visite controversée

C’est la première étape de la tournée du dirigeant taïwanais à travers plusieurs régions du Pacifique, un voyage qu’il présente comme le début d’un « nouvel âge démocratique », mais qui suscite la colère de la Chine. Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que la Chine s’oppose fermement à l’organisation de ce « transit » par les États-Unis et que Pékin a déposé une protestation officielle à Washington.

Il a ajouté que « la Chine surveillera de près l’évolution de la situation et prendra des mesures fermes et efficaces pour protéger sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale ».

Le statut de Taïwan

La Chine considère Taïwan, qui jouit d’une autonomie, comme une partie de son territoire et s’oppose à toute reconnaissance internationale de cette île comme un État souverain. Lai effectue son premier voyage à l’étranger depuis sa prise de fonction en mai dernier, visitant les îles américaines d’Hawaï et de Guam, ainsi que trois pays alliés dans le Pacifique : les îles Marshall, Tuvalu et Palau.

Dans un discours avant son départ, Lai a déclaré que cette tournée « marque le début d’une nouvelle ère de démocratie fondée sur des valeurs », remerciant le gouvernement américain pour « son aide à rendre ce voyage fluide ».

Les ventes d’armes à Taïwan

En plus de la tournée du président taïwanais, l’annonce des États-Unis, vendredi dernier, d’avoir approuvé une vente de pièces détachées pour les avions F-16 et de systèmes radar d’une valeur estimée à 385 millions de dollars, a également provoqué la colère de la Chine.

Pékin a exprimé dimanche son « opposition résolue » et a « condamné » l’approbation par les États-Unis de ces ventes à Taïwan. Le ministère chinois des Affaires étrangères a exhorté Washington à « cesser immédiatement d’armer Taïwan ou de soutenir les forces qui cherchent à l’indépendance et souhaitent renforcer leur armée pour y parvenir ».

Une question de souveraineté

Le ministère chinois a affirmé que ces ventes représentent une « grave violation » de la souveraineté de la Chine, indiquant que Pékin a formulé des « protestations énergiques » à Washington concernant cette affaire. Tandis que le département d’État américain avait approuvé l’accord mentionné, l’Agence américaine de coopération en matière de sécurité et de défense a informé le Congrès vendredi.

Les États-Unis ne reconnaissent pas Taïwan comme un État, mais continuent de lui fournir une aide militaire substantielle, une position que la Chine conteste, accusant Washington d’interférer dans ses affaires internes.

La Chine considère Taïwan comme une partie de son territoire et n’a pas réussi à la réunifier depuis 1949. Bien qu’elle « préférerait une réunification pacifique », elle n’a pas renoncé à l’option d’utiliser la force militaire, envoyant régulièrement des navires de guerre et des avions de chasse autour de l’île.

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