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La RDC dénonce le silence international face à M23 et à la menace rwandaise
Le président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a dénoncé, lors d’un discours diffusé par la télévision officielle, ce qu’il a qualifié de « passivité » de la communauté internationale face à la prise de contrôle de zones par des combattants soutenus par le Rwanda dans l’est du pays. Il a mis en garde contre le risque d’une escalade régionale, alors que les combattants du mouvement M23 poursuivent leur avancée.
Appel à l’action internationale
Tshisekedi a déclaré : « Votre silence et votre inaction sont une insulte à la République Démocratique du Congo ». Il a exprimé que la progression des combattants soutenus par le Rwanda pourrait entraîner « directement une escalade » dans la région des Grands Lacs. Le président a également souligné que son armée mène une réponse forte et coordonnée contre ceux qu’il qualifie de « terroristes ».
Menaces militaires et réponse de Tshisekedi
Félix Tshisekedi a promis d’engager des actions militaires pour récupérer les territoires pris par les rebelles, avertissant que la présence de combattants rwandais sur le sol congolais provoquerait « une escalade aux conséquences imprévisibles ».
Réactions du Rwanda
De son côté, le président rwandais Paul Kagame, via la plateforme X, a indiqué qu’il avait discuté avec le secrétaire d’État américain Marco Rubio de « la nécessité de garantir un cessez-le-feu et de traiter les causes profondes du conflit de manière définitive ».
Avancées des combattants du M23
Mercredi dernier, les combattants du mouvement M23 ont pris le contrôle de nombreuses localités dans l’est de la République Démocratique du Congo, dépassant la ville de Goma dans leur tentative d’étendre leur influence dans la région. Les rebelles avancent vers le centre de la province du Sud-Kivu après avoir conquis plusieurs localités, dont Kalongo et Muquinga, selon un leader local de la société civile et un travailleur humanitaire de la région.
Conséquences potentielles
Un succès des combattants du M23 vers le sud leur permettrait de contrôler des territoires que les mouvements rebelles précédents n’avaient pas pu conquérir depuis la fin de la grande guerre du Congo il y a 20 ans. Pour atteindre Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu, ils doivent d’abord prendre le contrôle de Kavumu, où se trouve l’aéroport de la ville, et vaincre les forces burundaises déployées pour renforcer les défenses congolaises.
Inquiétudes des Nations Unies
Le porte-parole des Nations Unies, Stéphane Dujarric, a exprimé l’inquiétude de l’organisation face aux développements en cours, notant qu’elle prend des mesures pour protéger les civils et le personnel des Nations Unies. L’avance militaire des rebelles suscite des craintes quant à une occupation prolongée, surtout après leur annonce de plans pour établir une nouvelle administration à Goma, une ville de deux millions d’habitants.
Déplacements de populations
Des centaines de milliers d’habitants de Goma tentent de fuir les combats, certains se repliant vers des zones intérieures de la République Démocratique du Congo pour demander protection, tandis que d’autres traversent la frontière vers le Rwanda voisin.