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L’engagement des États-Unis envers l’Ukraine défini par le nouveau ministre de la Défense
Le ministre de la Défense américain, Pete Hegseth, a annoncé mercredi que Washington ne déploierait pas de troupes en Ukraine dans le cadre d’un éventuel accord de paix avec la Russie. Il a précisé que la récupération par Kiev de tous ses territoires ou son adhésion à l’OTAN ne sont pas des objectifs réalistes.
Déclarations lors de la réunion de l’OTAN
Lors d’une réunion de l’OTAN à Bruxelles, Hegseth a tracé des lignes directrices et exprimé les demandes du président Donald Trump. Il a appelé l’Europe à intensifier son soutien à l’Ukraine et à augmenter ses dépenses de défense. Il a déclaré : « Pour être clair, dans le cadre de toute garantie de sécurité, aucune troupes américaines ne seront déployées en Ukraine ».
Hegseth a également souligné que toute opération de paix « doit commencer par reconnaître que le retour aux frontières de l’Ukraine d’avant 2014 est un objectif irréaliste », bien que Washington, comme l’Europe, souhaite « une Ukraine souveraine et prospère ».
Les conditions de la Russie
Le président russe Vladimir Poutine a souvent exprimé sa volonté de négocier, à condition qu’Ukraine accepte ses demandes, notamment le renoncement à quatre régions dans le sud et l’est du pays, ainsi que la Crimée, annexée par Moscou en 2014, et l’abandon de l’idée d’adhérer à l’OTAN. Cependant, ces conditions ont été jugées inacceptables par Kiev.
Un message fort aux Européens
Les discussions de Pete Hegseth, qui durent deux jours à Bruxelles, font partie d’une série de visites en Europe par des responsables américains de haut niveau. Un événement marquant sera la réunion de JD Vance, vice-président américain, vendredi lors du Conférence de Munich sur la sécurité.
Concernant le soutien à Kiev et les dépenses de défense en Europe, le ministre de la Défense américain a envoyé un message clair : Washington s’attend à ce que ses alliés fournissent plus d’efforts. « La protection de la sécurité européenne doit être une priorité urgente pour les membres européens de l’OTAN, et l’Europe doit fournir la majeure partie de l’aide létale et non létale à l’Ukraine », a-t-il déclaré.
Il a également averti que Washington ne tolérerait pas ce qu’il considère comme un partage « déséquilibré » des charges au sein de l’OTAN. « Les États-Unis restent engagés envers l’alliance et soutiennent le partenariat de défense avec l’Europe, mais ils ne toléreront plus une relation déséquilibrée qui encourage la dépendance », a-t-il ajouté.
Préparations ukrainiennes pour des négociations avec la Russie
Zelensky a déclaré dans l’entretien accordé au journal britannique The Guardian : « Nous échangerons des terres contre d’autres », ajoutant qu’il pourrait proposer de céder à Moscou les terres que l’Ukraine contrôle dans la région de Koursk depuis six mois.
Par ailleurs, le président américain Donald Trump a annoncé mardi, via sa plateforme sociale Truth Social, que le secrétaire au Trésor Scott Pisent se rendra bientôt en Ukraine pour rencontrer Zelensky.
Vers un accord sur les ressources naturelles
Aujourd’hui, Zelensky a annoncé avoir eu des discussions fructueuses avec le secrétaire au Trésor américain et a reçu une première ébauche d’accord potentiel concernant les ressources naturelles. Trump a écrit : « Cette guerre doit se terminer et se terminera rapidement. Beaucoup de morts et de destructions. Les États-Unis ont dépensé des milliards de dollars avec peu de résultats ». Il n’a pas précisé la date ou la durée de la visite de Pisent.
Après avoir exprimé son désir de mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, Trump a déclaré, dans une interview avec Fox News lundi, qu’Ukraine pourrait « devenir russe un jour », tout en demandant des compensations pour l’aide fournie par Washington à Kiev jusqu’à présent. Il a également précisé qu’il a demandé à Kiev des compensations équivalentes à 500 milliards de dollars en minéraux rares, en particulier ceux utilisés dans le domaine électronique.