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L’escalade du espionnage chinois face aux agences occidentales

by Sara
Chine, États-Unis, Royaume-Uni, France, Roumanie, Australie, Allemagne

L’escalade du espionnage chinois face aux agences occidentales

Les agences de renseignement occidentales rencontrent des difficultés pour contenir les activités d’espionnage de plus en plus croissantes de la Chine. La Chine s’appuie désormais sur des agences de sécurité, des entreprises privées et même des civils pour collecter des informations à une échelle sans précédent. Les inquiétudes occidentales grandissent quant à la possibilité qu’un ralentissement économique en Chine entraîne une intensification des opérations d’espionnage, augmentant ainsi les chances d’une confrontation entre Pékin et l’Occident.

Les avertissements fréquents

Selon un rapport publié par le journal américain « Wall Street Journal », il est rare qu’une semaine passe sans qu’une agence de renseignement occidentale émette un avertissement concernant la menace que représente la Chine par ses activités d’espionnage, dans le but de saper les pays concurrents et de renforcer son économie.

Incidents de cybersécurité majeurs

Le mois dernier, le FBI a rapporté qu’une entreprise chinoise liée au gouvernement avait piraté 260 000 appareils connectés à Internet, dont des caméras et des routeurs aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Roumanie et dans d’autres pays. Une enquête du Congrès a également révélé que les grues de chargement chinoises utilisées dans les ports américains contenaient une technologie intégrée que Pékin pouvait contrôler secrètement.

Une réponse américaine à l’espionnage

La semaine dernière, les responsables américains ont lancé une campagne pour suivre les conséquences de ce piratage chinois, qui a ciblé les systèmes utilisés par le gouvernement fédéral pour les demandes d’écoute des réseaux autorisés par la cour. Le professeur Calder Walton, expert en sécurité nationale à la Harvard Kennedy School, a souligné que, compte tenu des liens profonds dans l’économie mondiale, il est très difficile pour les individus et les entreprises de rester vigilants dans leurs transactions avec la Chine.

Les dénégations de Pékin

Pékin, de son côté, nie constamment les allégations d’espionnage ciblant les pays occidentaux tout en affirmant être la cible d’opérations de piratage et de collecte de renseignements étrangers. Le président chinois Xi Jinping, depuis son arrivée au pouvoir en 2012, a souligné l’importance de la sécurité nationale, appelant à la vigilance aussi bien des responsables que des citoyens.

Une armée de cyberespions

Les services de renseignement américains estiment que le nombre de pirates informatiques soutenus par la Chine dépasse celui des agents du FBI dans le domaine de l’Internet par un rapport d’au moins 50 à 1. Le directeur du FBI, Christopher Wray, a déclaré plus tôt cette année que « le programme de piratage de la Chine est plus vaste que celui de toutes les autres grandes nations combinées ». Une agence européenne estime que le programme de collecte de renseignements et de sécurité de la Chine emploie jusqu’à 600 000 personnes.

Interférences électorales et espionnage

En mai dernier, des responsables canadiens ont déclaré que la Chine avait probablement tenté d’interférer dans les élections fédérales, impliquant le transport d’étudiants chinois pour voter pour son candidat préféré. En Australie, un homme d’affaires lié au Parti communiste chinois a été condamné pour avoir tenté de soudoyer un ministre en faisant un don de 25 000 dollars à un hôpital local.

Des actions répressives

Au printemps dernier, sept espions chinois ont été arrêtés lors d’opérations séparées en Allemagne et en Grande-Bretagne pour avoir obtenu un équipement laser spécial et pour avoir espionné le Parlement européen. Le rapport indique que les échanges commerciaux avec la Chine ont soutenu la croissance économique en Occident pendant des décennies, rendant difficile pour la plupart des pays d’imposer des sanctions contre la Chine.

La pression croissante sur les agences de renseignement

Les auteurs du rapport soulignent que l’espionnage chinois pourrait s’intensifier avec le ralentissement de la croissance économique en Chine. Des responsables occidentaux affirment que les agences de renseignement chinoises seront soumises à une pression gouvernementale accrue pour voler des innovations nécessaires à la relance de l’économie et à faire taire les critiques à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Accès non autorisé aux infrastructures

Plus tôt cette année, le gouvernement britannique a indiqué que des pirates informatiques liés à la Chine avaient réussi à accéder aux dossiers d’inscription des électeurs au Royaume-Uni, touchant environ 40 millions d’adresses. Le FBI a également signalé que la Chine avait pris le contrôle de centaines de routeurs pour infiltrer les réseaux d’eau et d’énergie américains, soulevant des craintes d’une cyberattaque chinoise sur les infrastructures américaines.

Une nouvelle approche de l’espionnage

Les responsables du renseignement occidental affirment que la Chine ne suit pas les anciennes règles de l’espionnage, n’hésitant pas à laisser ses agents se faire attraper sans chercher à les échanger. Les opérations de renseignement de la Chine sont décentralisées, s’étendant à un nombre incalculable d’agences et d’entreprises privées, fonctionnant de manière indépendante mais alignées sur les objectifs globaux du gouvernement chinois.

Conclusion sur l’escalade de la paranoïa

Ce souci de renseignement a pris une ampleur obsessionnelle ces dernières années, surtout dans le contexte de la concurrence entre Pékin et Washington sur les plans politique, économique et technologique. Des analystes affirment que les révélations d’Edward Snowden, selon lesquelles les États-Unis auraient infiltré les infrastructures chinoises, ont exacerbé cette paranoïa.

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