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Première mission de l’ONU en Syrie depuis 2011 : Investigations lancées
Pour la première fois depuis le début de la révolution syrienne en 2011, une commission d’enquête des Nations Unies a réussi à accéder à la Syrie. Cela intervient après que l’ancien président syrien, Bachar al-Assad, avait précédemment refusé toute entrée sur le territoire aux enquêteurs.
Les déclarations de l’enquêteur
Hani Megali, l’enquêteur mandaté pour examiner les violations des droits de l’homme en Syrie, a déclaré que l’accès avait été accordé « immédiatement » par les nouvelles autorités. Il a exprimé son espoir d’établir une bonne relation avec celles-ci.
Objectifs de l’enquête
La commission enquête sur des crimes de guerre et d’autres violations du droit international des droits de l’homme depuis le début des manifestations en Syrie. Jusqu’à présent, elle a mené ses travaux à distance et a compilé une liste de 4 000 noms de personnes suspectées d’avoir commis des crimes graves.
Visites sur le terrain
Megali a indiqué avoir visité des centres de détention et des sites de fosses communes à Damas et dans ses environs. Il a également eu des discussions avec les ministères de la Justice et des Affaires étrangères, soulignant que la commission souhaite visiter les lieux qu’elle a documentés pour « confirmer les informations » et combler les lacunes.
Engagement envers l’avenir
La commission, qui enquête sur toutes les parties impliquées dans le conflit syrien, souhaite également collaborer avec les autorités actuelles « pour garantir que le passé ne se répète pas ». Megali a affirmé : « Aucun partie au conflit en Syrie ne peut prétendre avoir respecté les droits de l’homme ou le droit humanitaire international ». Cependant, il a souligné que nous sommes dans une « nouvelle phase », encourageant l’idée que des leçons doivent être tirées de ce conflit.
Changements politiques récents
Le 8 décembre dernier, des factions de l’opposition syrienne armée ont pris le contrôle de la capitale Damas, mettant ainsi fin à 61 ans de domination du Parti Baas et 53 ans de contrôle de la famille Assad. Le lendemain, le chef de la nouvelle administration syrienne, Ahmad al-Shar’aa, a chargé Mohamed al-Bashir, ancien chef du gouvernement d’Idlib, de former un nouveau gouvernement pour gérer la phase de transition.