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Tensions croissantes entre la Chine et Taïwan : état d’alerte élevé
La Chine a affirmé, ce lundi, son engagement indéfectible à « défendre sa souveraineté et l’intégrité de son territoire », soulignant que Taïwan est « une partie intégrante » de son territoire, suite à l’annonce par l’île de la détection de navires de guerre chinois et de garde-côtes dans ses eaux.
En réponse, Taïwan a élevé son niveau d’alerte militaire à « élevé » après que l’armée chinoise a imposé des restrictions aériennes étendues près de ses côtes orientales. Le ministère taïwanais de la Défense a déclaré dans un communiqué que l’« Armée populaire de libération » chinoise avait établi sept zones de restrictions temporaires dans l’espace aérien des provinces de Zhejiang et Fujian, ces restrictions étant en vigueur de lundi à mercredi. Selon les lois internationales, les avions civils peuvent traverser ces zones avec l’autorisation des contrôleurs aériens.
Le communiqué précise que les forces armées taïwanaises ont mené des « manœuvres préparatoires au combat », évaluant les menaces potentielles en provenance de la Chine, y compris les conditions météorologiques et les concentrations tactiques. Cela s’est produit en même temps qu’une surveillance attentive des activités militaires chinoises dans la région par la marine taïwanaise et les garde-côtes.
Le tension dans les eaux régionales
Des rapports indiquent que la Chine a envoyé des forces navales et des avions de chasse dans les eaux entourant Taïwan, suscitant une vive inquiétude à Taipei. Ces mouvements ont suivi l’annonce par Taïwan de la détection de navires de guerre chinois dans le détroit de Taïwan.
En réponse à ces développements, Taïwan a mené des exercices militaires stratégiques pour renforcer sa préparation face à de potentielles menaces. Le ministère de la Défense taïwanais a déclaré que les exercices prenaient en compte toutes les menaces aériennes et maritimes, précisant que « tout acte unilatéral et provocateur » compromettrait la paix dans la région de l’Indo-Pacifique.
Cette intensification militaire coïncide avec la tournée du président taïwanais Lai Ching-te dans la région du Pacifique, qui a inclus des arrêts à Hawaï et sur l’île de Guam. Cette tournée, la première du président depuis son entrée en fonction en mai dernier, a suscité la colère de Pékin, qui a considéré ces mouvements comme une provocation et une violation de sa souveraineté.
Conséquences et dimensions régionales
La communauté internationale s’inquiète de plus en plus du risque d’un conflit armé dans la région, alors que les activités militaires chinoises près de Taïwan se multiplient. Ce climat de tension représente une menace pour la paix et la stabilité régionales, éveillant des craintes d’éventuelles répercussions sur la sécurité mondiale.
Alors que certains pays appellent à la retenue et à la désescalade, la Chine maintient sa position ferme sur la protection de sa souveraineté, affirmant que toute démarche de la part de Taïwan ou de ses soutiens internationaux sera inacceptable.
Le conflit entre la Chine et Taïwan remonte à 1949, lorsque le gouvernement nationaliste dirigé par Chiang Kai-shek s’est réfugié sur l’île après sa défaite face aux forces communistes dirigées par Mao Zedong lors de la guerre civile chinoise. Depuis lors, la Chine considère Taïwan comme une partie de son territoire et appelle à la « réunification », tandis que Taïwan s’efforce de maintenir son indépendance politique.