Accueil ActualitéSécurité et défenseTrump menace d’attaques terrestres en Amérique latine

Trump menace d’attaques terrestres en Amérique latine

par Sara
États-Unis, Venezuela, Amérique latine

Le président américain Donald Trump a affirmé que les États‑Unis vont commencer à mener des attaques terrestres visant des réseaux de trafic de drogue en Amérique latine. Cette annonce s’inscrit dans ce qu’il a qualifié de guerre contre la drogue et intervient alors qu’une analyse révèle des survols militaires américains au large du Venezuela.

Les déclarations de la Maison‑Blanche et les mouvements d’aéronefs ont attisé les tensions régionales, tandis que la chef de l’opposition vénézuélienne a appelé à intensifier la pression sur le président Nicolás Maduro pour le pousser à partir.

Menaces de frappes terrestres

Trump a indiqué que les frappes terrestres prévues pourraient viser des personnes précises et ne seraient pas nécessairement menées sur le territoire vénézuélien. Il n’a toutefois donné ni calendrier ni lieu précis pour le lancement d’opérations au sol.

Lors d’une interview accordée au site Politico, il a déclaré que « les jours de Maduro sont comptés » et n’a pas exclu une invasion terrestre américaine au Venezuela.

Parallèlement, des informations relayées par Newsweek citent un responsable de la Maison‑Blanche précisant que les vols de rapatriement de migrants vers le Venezuela se poursuivraient, démentant une annonce du ministère de l’Intérieur vénézuélien selon laquelle un avion transportant des expulsés aurait vu son décollage suspendu.

  • Les États‑Unis présentent ces actions comme des opérations de lutte contre le trafic de stupéfiants.
  • Le Venezuela a officiellement accepté de recevoir ses ressortissants expulsés des États‑Unis, invoquant sa responsabilité envers ses citoyens.

Survols et opérations aériennes

Un examen mené par l’Agence France‑Presse montre que l’armée américaine a effectué des missions aériennes au‑dessus du littoral vénézuélien ces dernières semaines. Les vols impliquaient chasseurs, bombardiers et drones de reconnaissance.

Washington a aussi déployé une importante flotte de navires de guerre dans la région caribéenne dans le cadre de ce qu’elle présente comme des efforts de lutte antidrogue. Depuis septembre, des frappes visant des navires soupçonnés de trafic ont fait environ 90 morts, selon les bilans rapportés.

Le gouvernement vénézuélien et son président accusent Washington d’utiliser la lutte contre le narcotrafic comme prétexte pour tenter de changer le régime à Caracas, alimentant ainsi les tensions régionales.

  • D’après les données de FlightRadar24, deux F/A‑18 de la marine américaine ont survolé le golfe du Venezuela pendant plus de 40 minutes et se sont approchés à un peu plus de 35 km des côtes.
  • Un drone de reconnaissance longue portée a volé durant plusieurs heures sur un parcours de 800 km au‑dessus de la mer des Caraïbes, un signal inhabituel relevé pour la première fois depuis au moins un mois.
  • Entre fin octobre et fin novembre, cinq sorties ont été enregistrées pour des bombardiers B‑1 et B‑52, ainsi que deux sorties d’avions F/A‑18 à 40 km des côtes vénézuéliennes.
  • Des appareils absents des enregistrements publics ont également été visibles sur des images officielles, notamment des bombardiers escortés par des F‑35 furtifs.

Démission d’un amiral en charge de la zone

L’amiral Alvin Holsey, qui supervisait le vaste dispositif militaire dans les Caraïbes et les frappes contre des embarcations accusées de transporter de la drogue, a quitté son poste vendredi, un an après sa prise de fonction.

Holsey avait annoncé mi‑octobre son intention de quitter la présidence du United States Southern Command, qui supervise les forces américaines en Amérique centrale et du Sud.

Il a exprimé des inquiétudes au sujet des frappes contre des embarcations, sans préciser les raisons exactes de son départ anticipé. Le Pentagone n’a pas fourni d’explication publique. Le général Evan Betos a pris sa succession.

L'amiral Alvin Holsey salue lors de sa cérémonie de départ

Adm. Alvin Holsey rend hommage lors de la cérémonie de passation et de sa retraite (Associated Press).

Appui de la dirigeante de l’opposition

De son côté, Maria Corina Machado, cheffe de l’opposition vénézuélienne et lauréate du prix Nobel de la paix 2025, a déclaré qu’elle soutiendrait une intensification de la pression sur Nicolás Maduro afin qu’il quitte le pouvoir.

Dans une interview à la chaîne CBS, Machado a affirmé : « Je me réjouirai d’une pression accrue pour que Maduro comprenne qu’il doit partir. Son temps est venu. » Elle a néanmoins assuré ne pas être au courant d’un plan d’intervention américain imminent.

Les États‑Unis accusent Maduro de diriger un réseau de trafic de drogue et ont proposé une récompense de 50 millions de dollars pour des informations à son sujet.

Maria Corina Machado salue ses partisans

Maria Corina Machado a exprimé son soutien à un renforcement de la pression politique sur le président vénézuélien (AFP).

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/12/13/%d8%b9%d8%a7%d8%ac%d9%84-%d8%aa%d8%b1%d9%85%d8%a8-%d8%a7%d9%84%d8%b6%d8%b1%d8%a8%d8%a7%d8%aa-%d8%a7%d9%84%d8%a8%d8%b1%d9%8a%d8%a9-%d8%a7%d9%84%d8%aa%d9%8a-%d8%aa%d8%b3%d8%aa%d9%87%d8%af%d9%81

Cela pourrait vous intéresser

Laisser un commentaire