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Les habitants du Vallon de la Marinière, à Marseille, expriment leur colère après un incendie dévastateur qui a ravagé huit maisons. Alors que les sinistrés évaluent les dégâts avec leurs assureurs, de nombreux riverains dénoncent le manque de moyens déployés par les pompiers pour sécuriser la zone.
Des dégâts considérables
Dans le quartier de l’Estaque (16e arrondissement), les résidents s’affairent à nettoyer ce qui reste de leurs propriétés, tandis qu’Enedis s’active à réparer les lignes électriques endommagées. Ce mardi, un incendie s’est déclaré et a parcouru près de 750 hectares entre les Pennes-Mirabeau et Marseille. Les sinistrés, tels qu’Elsa, se souviennent d’un incendie similaire en 2001 qui n’avait pas causé de dommages.
Un manque de coordination des secours
Olivier, le mari d’Elsa, raconte : « Quand les premiers pompiers sont arrivés, ils n’étaient pas du coin et semblaient complètement désorientés. Pendant plus de deux heures, nous n’avons vu aucun camion de pompiers. » Les habitants ont reçu des instructions contradictoires, d’abord leur disant de rester confinés, puis ordonnant l’évacuation trop tardivement. « On a été abandonnés, » se souvient-il, partageant également l’expérience d’avoir dû évacuer une vieille dame et un homme en déambulateur eux-mêmes.
Des ressources insuffisantes
Rémy, habitant de la montée de Beau Soleil, confirme le manque de moyens, déclarant : « Il n’y avait que quatre camions pour plus de 200 habitations. » Bien qu’il ait réussi à sauver sa maison, son grand-père et plusieurs membres de sa famille ont tout perdu. « Nous avons vu passer deux Canadair, mais après, il n’y avait plus rien, » déplore-t-il.
Interventions tardives des Canadair
Dans le quartier du Jas de Rhodes, plusieurs villas ont également été touchées. Philippe Montangon, président du Comité d’intérêt de quartier, affirme que si les Canadair étaient intervenus plus tôt, le feu n’aurait pas pris cette ampleur. Malheureusement, le premier avion à larguer un produit retardant est intervenu près de trois heures après le début du sinistre.
Des moyens aériens limités
Les habitants s’interrogent sur l’efficacité des moyens aériens en France, alors que la flotte de Canadair, vieille de 30 ans en moyenne, compte seulement douze appareils. Régis, qui a perdu une partie de sa maison, souligne l’urgente nécessité d’une augmentation du nombre de Canadair pour faire face aux incendies futurs, notamment à cause des effets du changement climatique.
Le sentiment d’abandon et l’incompréhension grandissent parmi les riverains alors qu’ils tentent de récupérer de cette catastrophe qui a laissé des séquelles durables.