Home ActualitésociétéCondamnation de 18 mois avec sursis pour le propriétaire de la panthère d’Armentières

Condamnation de 18 mois avec sursis pour le propriétaire de la panthère d’Armentières

by Sara
France

Le tribunal correctionnel de Lille a condamné jeudi un homme à 18 mois de prison avec sursis pour détention illégale d’une espèce protégée après l’affaire de la panthère d’Armentières, un félin qui s’était échappé de son appartement le 18 septembre 2019 et avait semé la panique en ville.

Procès de la panthère d’Armentières : condamnation et éléments du dossier

Le prévenu, un menuisier de 41 ans, comparaissait entouré de policiers et était déjà détenu en détention préventive dans une autre affaire liée aux stupéfiants. La procureure de la République a résumé son profil en ces termes : « un peu chargé », rappelant que l’homme avait déjà été condamné à huit reprises pour des faits divers : violences, vol, recel, trafic de stupéfiants et, en 2016, détention non autorisée d’une espèce protégée (un singe).

Selon ses déclarations devant le tribunal, il affirme avoir acheté la panthère en mars 2019, dans un camp de gens du voyage près de Paris, et dit s’être attaché à l’animal. Le procès portait sur la détention illégale et la qualification d’animal protégé.

Comment la panthère a vécu et s’est échappée

Le félin avait vécu six mois dans l’appartement de l’homme à Armentières avant de s’enfuir le 18 septembre 2019. La procureure a noté que « la panthère était en bonne santé », malgré le fait qu’elle ait été dégriffée. L’avocat de l’association One Voice a alerté sur la capacité de déplacement de l’animal : « panthère peut parcourir jusqu’à 15 kilomètres en une journée ».

« Il y avait un réel amour entre les deux. Il ne la considérait pas comme un animal, mais comme son bébé. À force, on avait occulté le danger »

Cette phrase, prononcée par la petite amie de l’époque — elle-même condamnée pour détention illégale d’un animal protégé — illustre le rapport affectif qu’entretient le couple avec le félin, selon leurs dires. La compagne a été condamnée à 4 mois de prison avec sursis et à deux ans d’interdiction de détenir un animal.

Découvertes matérielles et soupçons de trafic transfrontalier

Lors des perquisitions, les enquêteurs ont retrouvé des médicaments dans l’appartement où vivait la panthère. Ils ont également mis au jour un dispositif de brouillage des communications téléphoniques et un portefeuille financier inhabituel constitué de bons au porteur et de SICAV, pour un montant total de 120 000 €.

« des indices sérieux de l’implication de cet homme dans un trafic d’animaux transfrontaliers »

La procureure a considéré ces éléments comme des indices sérieux établissant une possible implication du prévenu dans un trafic d’animaux. Le principal intéressé a toujours nié ces accusations et s’est défendu devant le tribunal :

« Je voulais seulement lui faire des câlins »

Cette défense a été présentée une dernière fois par l’accusé avant que le tribunal ne rende son jugement.

Sanction et contexte judiciaire

Le tribunal correctionnel de Lille a finalement condamné l’homme à 18 mois de prison avec sursis pour détention illégale d’espèce protégée. La peine prononcée constitue une prison avec sursis : elle n’entraîne pas d’emprisonnement immédiat si le condamné respecte les conditions éventuelles fixées par le jugement.

Le dossier comporte plusieurs volets : la qualification pénale liée à la détention d’un animal protégé, les antécédents judiciaires du prévenu et les éléments matériels retrouvés lors des perquisitions, qui ont alimenté les soupçons d’une activité illicite plus large. Sur le plan administratif, la compagne impliquée a déjà été sanctionnée et interdite de détention animale pour deux ans.

Le procès a mis en lumière les dangers et les responsabilités liés à la possession illégale d’animaux sauvages, ainsi que les conséquences judiciaires en cas de non-respect des protections légales applicables aux espèces protégées.

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source:https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/je-voulais-lui-apporter-des-calins-18-mois-de-prison-avec-sursis-pour-le-proprietaire-de-la-panthere-d-armentieres-9801157#xtor=RSS-10

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