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En 2025, la préférence sexuelle pour les garçons recule, marquant un changement sociétal significatif. Cette analyse examine les raisons derrière cette évolution.
Une histoire tragique
Historiquement, les bébés filles ont été victimes de discriminations mortelles simplement en raison de leur sexe. Dans la Grèce antique, le rituel d’exposition des nouveau-nés permettait au père de décider du sort de l’enfant. Ce phénomène a conduit à un déficit démographique des femmes dans certaines cités, comme Athènes et Milet, où les bébés filles étaient éliminées de manière socialement acceptée.
Une réalité contemporaine
Au cours des années 1980, la généralisation de l’échographie a facilité les avortements sélectifs en Asie, notamment en Inde, au Pakistan et en Chine, entraînant des déséquilibres démographiques. Ce phénomène, qualifié de « gendercide », a été popularisé par la féministe américaine Mary Anne Warren dans son ouvrage de 1985.
En 2025, une transformation silencieuse est observable. Le magazine The Economist a rapporté dans sa couverture du 7 juin que la diminution de la préférence pour les garçons a déjà « sauvé » 7 millions de filles. Alors qu’en 2000, 1,6 million de filles étaient « manquantes », ce chiffre est désormais estimé à seulement 200 000 cette année.
Une nouvelle préférence
Dans les régions où l’infanticide de bébés filles n’est pas pratiqué, comme en Amérique et en Europe, une tendance vers une préférence pour les filles se dessine. Dans les situations où le choix du sexe est possible, que ce soit par procréation médicalement assistée ou adoption, les filles sont souvent privilégiées. Une vidéo virale d’une femme en larmes après avoir appris que son futur enfant serait un garçon illustre bien cette dynamique lors d’une cérémonie de gender reveal.
Des raisons complexes
Le fait de réduire les pratiques létales envers les bébés filles est une avancée, mais d’autres facteurs rendent la naissance de garçons moins désirable. Globalement, les prisons sont majoritairement peuplées de garçons et leur réussite scolaire est en déclin. Dans les pays développés, 54 % des filles obtiennent un diplôme supérieur contre seulement 41 % des garçons. Historiquement, les filles étaient souvent dévouées aux besoins des familles de leurs maris, mais cette tendance évolue, et elles sont de plus en plus perçues comme des soutiens pour leurs propres parents âgés.
Cependant, il est crucial de rester vigilant. Si la quête de l’enfant idéal se déplace vers les filles, cela pourrait s’accompagner d’une pression sociale accrue. Être la préférée peut engendrer de fortes attentes, tant de la part des parents que de la société, entraînant davantage de stress et de responsabilités pour les filles, tout en préservant une charge mentale importante pour le « sexe fort ».